| Fuir l'enfer | [LB]

Fuir l'enfer
((Libre))

Cette nuit là, les flammes dévorèrent les écuries du Haras du Clos, dans lesquelles se trouvaient une vingtaine de chevaux, dont Requiem d'Elle, un petit Selle Français connu des circuits jeunes chevaux de complet. Requiem se trouvait au milieu des écuries dans les flammes prirent le batiment. Il n'était pas très inquiet de voir cette couleur sur les murs de l'écurie, contrairement aux autres chevaux car cela lui rappelait le feu d'artifice du 14 Juillet, le jour de sa naissance. Mais lorsque les flammes se rapprochèrent dangereusement de lui, quand la chaleur monta si vite, Requiem se mit à paniquer. Il ne pouvait pas sauter par dessus la porte de son box, malgré sa souplesse et sa puissance, car il y avait un col de signe, justement pour éviter les fuites. Alors que certaines chevaux avaient réussit à s'échapper, Requiem d'Elle était toujours prisonnier de cette terrible fournaise. Son esprit de guerrier prit le dessus. Il fonça sur la porte avec une telle force qu'il la traversa, se coinçant l'encolure. Le feu avait atteint la paille qui partie très vite en fumé. Le feu se rapprochant très vite de ses postérieurs Requiem d'Elle tira pour dégager son encolure. Il fit face au feu, fermant les yeux pour projeter ses postérieurs dans la portes qui se fracassa en plusieurs morceau. Le petit étalon rouan s'échappa du box en courant, fuyant les écuries. Il galopa ainsi toute la nuit, puissant son énergie dans la douleur que lui provoquait ses longues entailles de chaque côté de l'encolure.

Au petit matin Requiem d'Elle s'arrêta dans la vieille carrière qu'il ne connaissait pas. Le feu était loin derrière lui. L'étalon s'assoupi un moment, l'encolure sanguinolente. Au bout de quelques heures il fut réveillé par l'odeur qui s'échappait des écuries encore fumantes. Requiem d'Elle ne retourna pas au Haras du Clos, errant, l'encolure haute, malgré la douleur de ses blessures. La nuit, la terreur s'emparait de lui, car tout lui rappelait l'incendie. Requiem resta plusieurs jours dans la nature seul, ce qui le rendit un peu sauvage. Mais cela lui fit du bien, car la nuit, la terreur avait disparue lorsque la nuit noire prenait place. Mais ces blessures, elles, étaient toujours là. Le sang avait coagulé sur son poitrail, mais les plaies étaient toujours ouvertes. On pouvait voir également qu'il lui manquait quelques poils au niveau de ses boulets, mais rien de graves, quelques égratignures.

Aujourd'hui, Requiem d'Elle s'était arrêté dans la vieille carrière, immobile, incapable de broutter à cause de son encolure encore douloureuse et gonflée...

Emma se prommenait dans la cour cette nuit là avec Wild Fire, son bouvier bernois. Alors qu'elle continuait à avancer, elle entendit les pleurs de son chien, puis un aboiement rauque, celui de la peur. Elle se retourna vivement et vit l'écurie en feu. Elle cria, cria, mais personne ne répondit. Le chien partit en courant dans les écuries, suivit d'Emma à sa poursuite.

" Wild Fire, Wild Fire, vient ici, au pied ! "

Le feu avait déjà prit la moitié des boxs, et certains chevaux sortaient en galopant comme des furieux. Le chien était à l'intérieur, Emma dehors. Elle paniqua.

" Au seours, au feu !!!! Wild Fire, revient, je t'en prie ! "

Elle entendit son aboiement une nouvelle fois, puis plus rien. Elle rentra dans l'écurie. Tous les chevaux étaient sortit, heureusement, mais pas son chien. Il était coinçé sous une poutre. Elle courru à lui et tenta de la soulever. Mais la fumée les entoura bientôt. La jeune fille suffoqua, et se laissa tombée, à bout de souffle. Wild Fire, inquiet, réussit à se dégager et attrapa sa manche de la jeune fille avec ses crocs. Il la tira dehors avec du mal, mais il réussit. La jeune fille était à demi-consiente et remercia son chien en le caressant soucement, puis s'évanouït. Une personne l'ammena à l'hopital, où elle fut sous assistance respiratoire pendant quelques jours. Elle avait aussi quelques égratinures, mais rien de grâve. Enfin, elle revint au haras, dévasté. Elle avait vu une personne habillée en noir sortir en courant, avec quelque chsoe dans la amin, quand elle était dans l'écurie le jour de l'incendie mais se dit que c'était une autre personne comme elle. On lui aprit que des bâtiments étaient dévatsés, les chevaux en liberté. Son chien, lui allait bien, la dame qui s'occupait du dortoir prenait soin de lui. Elle partit à leur recherche à pied. Une heure après, elle arriva dans la vieille carrière, où elle découvrit un cheval blessé. Un étalon, d'après elle. Elle le revoyait sortir de son box après l'avoir cassé. Requiem D'Elle. C'était ce qui avait marqué sur son box.

" Mon tout beau, là calme toi, lààà.... Je ne te ferais pas de mal, promis... "

Elle ne bougea pas, fixant les jambes du cheval pour le pas le regarder dans les yeux. Elle tendit la mai vers lui, lui parlant d'une voix rassurante, l'incitant à venir.

" Requiem, vient... Tu dois avoir faim mon beau, bien que je te donne à manger..."

Elle n'avait que des friandises, sachant que les granulés avaient brulés dans l'incendie, et qu'il fallait attendre la livraison. Elle ouvrit le sachet, le posa à plat sur le sol, laissant à découvert beaucoup de petits flocons d'avoine. Elle recula ensuite pour laisser aprocher le mâle et s'assit sur un tronc brulé par l'incendie, le seul, bizzarement, tout en appelant le mâle, l'invitant à manger.

Immobile dos à l'écurie, un bruit fit tressaillir l'étalon rouan. Requiem d'Elle fit demi tour péniblement et vit une jeune fille la, devant lui. Requiem recula d'abord, puis s'immobilisa. La jeune fille semblait sympathique, mais elle venait de l'enfer, cet enfer même que Requiem avait échappé plusieurs jours plus tôt. L'étalon était dans un piteux état. Il s'était amaigris, ses poils avaient noircis à cause du feu, de la chaleur et de la boue, et son encolure n'était pas belle à voir.

Lorsqu'Emma se mit à lui parler, Requiem d'Elle dressa les oreilles, sans bouger. Il observa la jeune fille poser à terre quelques friandises pour chevaux. Quand Emma fut assise sur un tronc, Requiem s'approcha. Il s'arrêta au niveau des friandises, puis baissa la tête. Sous l'effet de la pression, la plaie boucher par la coagulation du sang se rouvrit et le sang se mit à couler. Requiem d'Elle releva vivement la tête, les yeux triste. Il s'approcha un peu d'Emma, lui demandant de l'aide avec ses yeux, des yeux si triste, si vide... Requiem souffrait beaucoup, surtout physiquement, car psychologiquement c'était un guerrier.

La jeune fille s'inquiéta quand l'étalon releva vivement la tête: elle n'avait pas remarqué sa blessure à l'encolure. Quand elle vit le sang couler, elle eut pitié pour lui.

" Oh mon pauvre, je suis désolée... Tiens, que vais te les mettre à ta hauteur pour que tu puisse les manger facilement."

Elle attrapa les bords du sachet et présenta celui-ci au blessé. S'il refusait de manger dans sa main, elle poserait le sac sur le tronc. Attendant qu'il ai mangé à sa faim, elle considéra ses blessures. C'était plus grâve qu'elle ne le pensait de loin. Elle le caressa sur tout le corps sauf sur les plaies externes, sans appuyer, pour voir s'il n'y avait pas de blessures cachées. Enfin, après cette inspection, elle chercha une idée pour arrêter le sang de la plaie de l'encolure. Elle déchira un bout de son T-shirt et le présenta à l'étalon tout en lui parlant d'une voix rassurante, sans changer de ton. Elle commença à palper la blessure. S'il se montrait réticent, elle irait plus calmement tout en le rassurant encore plus. Une fois cette tâche terminée, elle continua à parler à l'étalon, essayant de le mettre en confiance. Elle savait qu'il ne risquait pas de comprendre, mais qu'il écouterait.

" ... Tu sais, j'était dans l'écurie au moment où tu t'es enfuit. Je partais aider mon chien, mas je voyait à peine vos boxs. Je suis vraiment désolée de ce qui vous est arrivé. J'ai pû être soignée rapidement, mais vous non... J'imagine que tu ne veux pas retourner dans ton box... Fais-moi confiance, je serais toujours là pour toi, si tu as besoin d'aide. Toujours... "

Elle l'aimait bien, cet étalon. Il était gentil, calme, et trè beau ! Peut-être que son calme était dû à l'incendie ? Elle ne le savait pas, mais elle le trouvait charmant malgré tout.

Requiem d'Elle laissa Emma s'approcher de lui. Il renifler ses mains, puis osa manger quelques friandises, mais sans plus. La faim le tiraillait certes, mais Requiem aurait préféré du foin, du bon foin gonflé par de l'eau. Il regarda Emma s'approcher encore plus près de lui, lui palpant le corps, mais pas l'encolure. L'étalon rouan ne dit rien pour le moment. Mais lorsqu'Emma s'attarda au niveau de son encolure pour "éponger" le sang avec son bon de T-shirt Requiem se décala presque avec violence, couchant les oreilles et montrant les dents à la jeune fille. Oui, Requiem était d'un nature calme, mais son encolure il ne voulait pas qu'on y touche, cela le faisait trop souffrir et toucher sa plaie béante lui rappelait cette nuit passé en Enfer...

L'étalon rouan fit demi tour, s'apprêtant à partir au galop pour la fuir, fuir ce qu'elle lui ranimait en lui ses souvenirs, douloureux... Mais voilà qu'Emma se mit à lui parler, d'une voix rassurante et douce. Alors Requiem comprit, il s'approcha de la jeune fille, s'arrêtant près d'elle, immobile, sage, confiant, du moment qu'elle ne touchait pas à son encolure dont le sang avait finit par coaguler.

Le cheval tenta de fuir quand Emma palpa son encolure. Heureusement, le sang se raidit légèrement, alors la fille se dit que ce n'était pas la première chose à faire. Tout d'abbord, il fallait mettre en confiance l'étalon, puis le rammener. Le ramenner... En n'en avait pas trop envie non plus... L'écurie brûlée, l'odeur du grillé, le souvenir de son chien dans les flammes... Heureusement, son chien gérissait petit à petit de ses blessures superficielles. Elle regarda l'étalon, puis le licol accroché à une longe, qu'elle avait posé sur le tronc à son arrivée. Non, elle allait le lui mettre plus tard. Elle dormirait près du cheval cette nuit s'il le fallait, mais elle ne le ramènerait pas sans sa confiance. La jeune fille caressa ses flancs et son dos tout en lui parlant, en le félicitant de ne pas l'avoir fuit. Elle aussi avait quelques blessures, bien que moins grâves, et des souvenirs affreux. Elle le comprenait.

" Moi non plus je n'ai pas envie de rentrer, Requiem. Mais il va bien le falloir. Moi j'ai mon chien, et toi, ta vie, ton lieu de vie n'est pas ici, il ets là-bas. Tu ne survivras pas dans la vie sauvage. Tandis que là-bas, tu y viveras tranquillement, sans te soucier des prédateurs, des plantes toxiques... Et aussi, je pourrais m'occuper de toi ! "

Elle réfléchit à comment le mettre en confiance. Malheureusement, elle n'était pas éthologue, et n'avait jamais rencontré de cheval terrorisé... Elle ne savait pas trop comment réagir. A la place, elle continua ses caresses et lui parla calmement d'un peu de tout.

Requiem d'Elle apprécia les caresses réconfortantes d'Emma, mais cela ne l'incita pas pour autant à rentrer au Haras du Clos, même si al nuit commençait à tomber, ou presque... Fatigué d'être debout de puis trois jours dans la souffrance physique, Requiem d'Elle se coucha aux pieds d'Emma, en ronflant de douleur. L'étalon rouan se coucha de tout son long pour que son encolure ne soit pas en flexion et qu'elle ne le fasse pas souffrir. Heureusement que le côté droit de son encolure n'était que partiellement touché, car sa blessure qui n'était pas du tout belle était du côté gauche.

Se sentant en confiance tout près d'Emma, Requiem ferma les yeux. Tous ces muscles était relâchés. Son repos ne durera pas bien longtemps, car un cheval couché trop longtemps meurt, ses organes écrasés sous la masse...

[désolé, je vais peut-être te répondre un peu tard, mais mon ordi bug sans arrêt et mon message s'efface à chaque fois pendant que je suis sur un autre onglet :| ]

Emma fut émue de voir l'étalon se coucher à ses pieds. Il lui faisait confiance... La jeune fille s'assit derrière lui, souriant... Un peu. Dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait l'écurie en flammes, les chevaux paniqués, son chien coinçé sous une poutre... Chaque fois qu'elle fermait ses yeux, elle reviviat cette journée horrible. Qu'en était-il pour ce cheval ? Le caressant doucement, ou plutôt le frôlant, elle continua à penser au haras. Wild Spirit allait sûrement se demander pourquoi sa maîtresse ne revenait pas. Emma alluma son téléphone portable et appela la femme qui s'occupait de lui. Elle chochottait, pour ne pas eveiller l'étalon.

" Bonsoir, c'est Emma. ... Je chuchotte parce que je suis près d'un des chevaux qui s'est enfui. Il dort, je ne veux pas le réveiller. ... Oui, oui, ne t'inquiète pas pour moi ! ... Mais non je n'ai pas froid. C'était pour te demander si tu pouvais donner à manger et sortir Wild Fire, ce soir. Je ne viendrais pas au dortoir. ... Ben non, vu que je suis avec le cheval. ... Ok bonne soirée alors ! Bizoux, et merci ! "

Emma sourit en repensant à la dame qui s'occupait des chambres. Et de Wild Fire, aussi. Quand Emma n'était pas là. La jeune fille regarda l'étalon en silence. Mais bientôt, ses yeux se fèrmèrent. Elle avait beau lutter, elle s'endormit, couchée près de Requiem D'Elle, réchauffée par son corps.