Sévane Maédan De Verzon

Caractère du personnage :  

Cher Journal,

Aujourd'hui, c'était l'examen oral. Celui pour soutenir notre envie de nous spécialiser, après toutes nos années d'études. J'avais, comme toujours, tout préparé. J'avais tout appris, tu me connais, avec cette volonté de toujours réussir et l'excellente mémoire que j'ai. Je m'attendais à tout, sauf à ce qu'ils me demandent de parler de moi. La question, un peu reformulée, était "qui suis-je ?".
Question épineuse, pas vrai ? Certes, ils n'ont pas du en voir passer beaucoup des comme moi dans la journée. Non, je ne suis pas narcissique, et tu le sais. Mais j'entends par là que, après 7 ans d'études dans l'école, je dois être le seul à arriver avec une blouse violette. Non, elle n'est pas rose, elle est violette. Je l'ai teinte moi-même, je suis censé le savoir.
Je leur ai donc répondu en toute franchise que j'étais original. Va savoir pourquoi, cela les a fait rire. Oui, je suis original, loufoque. Bien dans ma peau. Une petite voix fluette, loin de celles de mes camarades masculins, souvent assez graves. Mais je suis toujours sûr de moi. Je ne me trompe jamais, je ne fais qu'inverser deux notions. Je pense souvent à voix haute, je suis toujours dans la démesure. Je me moque de mon prénom, de ma vie, de mes origines. On dit que j'ai un bon sens de l'humour, que j'ai de la répartie. Certainement pas timide, le Sévane ! Extraverti, ouvert, très amical. Je n'hésite pas à interpeller un total inconnu juste pour découvrir qui il est. J'aime apprendre, connaître, je suis curieux au possible.

Certes, j'ai le très mauvaise manie de n'écouter aucun conseil. Je m'estime grand, adulte, suffisamment mature pour faire de ma vie ce que je veux. Je vis à 200 à l'heure, je ne connais pas le sens du mot "pause", ou "prendre son temps". Je trottines, cours, crie, pour avoir ce que je veux dans le meilleur temps. Ce n'est pas un esprit de compétition, juste celui de quelqu'un de maniaque et de sûr de lui.
Après, on me dit souvent généreux, gentil. On me compare à un Bisounours, bien que j'ai la carrure d'un fil de fer. On m'a souvent reproché mon côté efféminé, un peu "précieux", mais je ne le changerais pas. Pour faire plaisir à qui, je te le demande. J'ai toujours été comme ça, j'ai toujours essuyé les mêmes remarques. Être gay semble toujours rester un maux d'époque, les mentalités n'évoluent pas vraiment. Mais plus les gens devinent de chose sur moi, plus j'estime qu'ils sont ouverts d'esprit, et donc qu'ils valent la peine d'être connus !
Et, tu sais quoi, cher journal ? Je leur ai dit tout ça, et j'ai eu le droit de continuer pour ma spécialisation ! Pour les remercier, je leur ai fait un câlin à chacun, et au diable leurs visages outrés !


Description physique :  1m 91. 75kg. Yeux : marron. Cheveux : bruns, bouclés, courts. C'est vraiment drôle tout ce qu'on arrive à trouver en fouillant dans ses divers papiers d'identité. Le pire, c'est que c'est vrai. Le pire, c'est que c'est moi qui leur ai donné, toutes ses informations. Après tout, pourquoi mentir ? C'est tout moi, ça. Des cheveux souvent en bataille, par contre. Et des yeux plutôt couleur noisette. Mais sinon, un bon rapport taille-poids; un truc à s'envoler au moindre coup de vent. Un visage fin, qu'on dit souvent un peu "gamin". Des vêtements de toutes les couleurs, plus ou moins à la mode, plus ou moins assortis. Et puis voilà. Mine de rien, c'est pas top marrant de se décrire. On peut pas dire à quel point on est beau, magnifique, le physique d'un Dieu et les muscles d'Hercule...

Avatar : Michael Holbrook Penniman, Jr. Mika  :hem: 

Histoire :  

Cher Journal,

dehors, le vent souffle fort, bien loin de l'air saturé mais calme dont j'avais pris l'habitude. Alors que mes valises ne sont même pas encore défaites, je décide de les déballer demain. Bien qu'un peu dépaysé, je ne suis pas totalement perdu.
J'ai du envoyer un nombre incalculable de CV, avant de recevoir enfin un avis favorable, après tant de refus. Il faut dire que mon parcours, complètement retracé sur les papiers officiels, a de quoi étonner. Français de nom, de père, mais certainement pas de mère. Je ne sais pas qui elle est, je n'ai toujours vécu qu'avec mon père. Tout ce que je connais d'elle, c'est son origine : arménienne. Je suis donc le fils d'un richissime français et d'une arménienne. Mon père m'a ramené avec lui alors que je venais juste de naître. J'ai grandi, caché, dans la campagne du Sud-Est. J'étais plus ou moins le fruit d'une erreur, un objet encombrant, et de surcroît trop curieux. Entouré de précepteurs, j'ai reçu une éducation digne de mes prénoms : lourde, complète. Original ? Non, ça, c'en est devenu mon caractère. Vite agacé de tourner en rond, j'ai commencé à braver les règles, à sortir du parc privé, à aller rencontrer des jeunes de mon âge. Mon bac en poche avec deux ans d'avance, j'ai tout bonnement arrêté d'étudier. Quand mon père a tout découvert, je l'ai vu pendant plus d'une heure pour la première fois de ma vie. Et certainement pour la dernière fois. Le lendemain, je partais à Marseille, seul, pour suivre une prépa Biologie-Vétérinaire. Certes, la découverte de ma relation avec le barman n'avait pas du arranger les choses. Maiiiiiiiiiis. Voilà.
Un peu éloigné, j'ai recommencé à prendre goût au travail. J'ai passé le Concours Vétérinaire avec succès, et je suis entré à l'école de Lyon. J'ai fait mes 7 ans nécessaires, avant de me retrouver sans aucune idée de ce que je pouvais faire. Finalement, c'est mon copain qui m'a permis de me décider. Il était jockey, magnifique, assez musclé, un corps de sportif. Tout l'inverse de moi, qui avait plutôt une stature à m'envoler si j'ouvrais la fenêtre. Pour le suivre, j'ai demandé une spécialisation équine en 2 ans, et je suis parti à Maison-Alfort.
Je suis donc à présent ici, mon diplôme en poche. Toute ma vie n'est qu'un concours de circonstances, de décisions qui étaient rarement les miennes. Je n'avais strictement rien à voir avec les chevaux, et pourtant... Le jour se lève sur le Haras. Les toits de Paris me manquent, il y a trop de vert ici. Maiiiiiiiiis. Qui sait ? Peut-être que je vais m'y habituer, au final.