Box de Sierra Nevada D'Isle

18 heures 30 : Sierra Nevada plaqua ses oreilles contre sa nuque lorsque le palefrenier approcha. Il ne se doutait de rien, la naissance n'allant commencer que quelques heures après. Il lui distribua sa ration, évitant de justesse les dents de la jument. Enfin il s'en alla tranquillement, continuant de distribuer les granulés.

Les heures passent.....

2 heures 24 du matin : La jument baie était seule. Sierra regarda avec étonnement son ventre. Quelque chose d'étrange se passait en elle. Elle comprit rapidement que c'était ce poulain footballeur, le siens, qui se retournait. C'était le grand jour... Ou plutôt le grand soir. De la sueur commença à couler le long de ses flancs, fonçant sa robe en la rendant presque noire. La jument se coucha en vache, délicatement, ses membres sous ses flancs. Mais celle postiton n'était pas très confortable... Alors elle se coucha complètement sur le flanc, étendant ses jambes brunes. Elle écarta sa queue tandis que son rythme respiratoire accélérait. Enfin, des contractions se firent sentir, devenant de plus en plus fortes, de plus en plus nombreuses, de plus en plus douloureuses.... Alors que Sierra Nevada D'Isle était remplie de sueur, des jambes apparurent. Motivée par cette apparition, la jument continua son travail sans hésiter, de plus en plus exitée. Une petite tête sortit à son tour du ventre de la belle. Et enfin ce fut tout le reste du corps, qui s'écoula de son ventre comme de l'eau dans la paille fraiche de son box. Sierra Nevada s'empressa de se lever, se retourna vers le poulain et lui lécha tout le corps pour le sécher avec amour, oubliant tout le reste.

Le poulain tenta de se lever, avec beaucoup de mal. Sierra Nevada, inquiète, s'approcha de lui et le motiva en le poussant du bout du nez quand il tombait. Enfin, il se leva pour de bon. Satisfaite, la jument leva la tête de haut en bas, comme pour féliciter son poulain, puis elle se plaça perpendiculairement à lui. Il chercha la tétine et la trouva rapidement. Sierra resta à le regarder, avec le regard doux, ce regard qu'elle n'a jamais accordé à personne. Enfin, le poulain se coucha et s'endormit sur la paille, sous le regard protecteur de sa mère. C'était un magnifique poulain bai, comme Sierra Nevada. Enfin, quand elle se fut assurée qu'il était bien endormi pour ne pas se réveiller si elle bougeait, Sierra regarda la porte de son box et resta figée sur place. Ces bipèdes allaient lui piquer son poulain. Ils allaient lui faire du mal, le forcer à obéir. Mais Nevada n'était pas d'accord. Elle ne les laisserait pas faire. Jamais. La jument plaqua ses oreilles contre sa nuque, et, les dents à découvert, s'avança vivement vers les deux hommes. Après une première tentative de morsure, la jument se plaça entre les hommes et le poulain, le regard menaçant. Non, elle ne les laisserait JAMAIS toucher son poulain. Pendant toutes ses manoeuvres, la jument avait fait en sorte de ne pas réveiller sa progéniture. A chaque mouvements du gars observateur de ventre et de du bipède dominant des autres bipèdes, Sierra Nevada fouettait l'air de sa queue, mécontente. Elle avait l'air de dire :

* Qu'ils essaient d'approcher et ils verront *

Ses yeux noirs restaient fixer les deux hommes, ne leur accordant aucun répit. la façon dont sa tête était plaçée lui permettait aussi de surveiller son protégé.