Une aventure qui commence [Maxime]

Date d'inscription : 11/08/2010

Il faisait encore nuit lorsqu'un réveil se mit à sonner et qu'on l'arrêta quelques temps après. Il était quatre heures trente du matin, une heure bien matinale, mais lorsqu'on est dans le monde du cheval c'est une heure comme une autre. La personne qui avait éteint le réveil était une jeune fille, ou plutôt une jeune femme âgée de dix neuf ans. Elle était la fille d'un couple qui tenait un centre équestre en France, autant dire qu'elle connaissait très bien les chevaux. Et là elle s'était levée plus tôt que d'habitude pour finir ses valises, car il y a peu de temps elle avait été acceptée au Haras du Clos, très réputé pour accueillir de jeunes cavaliers prometteurs et les mener au plus haut. C'était son rêve à elle, être cavalière Pro et même la numéro un mondial comme Kévin Staut. Mais avant cela il y a un long chemin à parcourir, et ce haras est l'un des meilleurs pour y parvenir. Sa famille et elle même misait beaucoup en cet endroit. Et elle sait tout à fait que cela ne sera pas facile, que le monde du cheval est à part et que certains n'hésitent pas à mettre toutes les chances de leur côté, quitte à enfreindre les règles de l'art et mettre la vie des autres en danger. Une fois elle avait vu sous ses yeux une cavalière chuter lourdement et se retrouver dans le coma après qu'une de ces étrivières ait casser car quelqu'un les avaient coupés. Depuis elle vérifie toujours son matériel de A à Z, on ne sait jamais...
Une fois ses valises bouclées elle les mit dans le 4X4 de son père puis alla voir les chevaux et commença à faire les rations pour sept heure. Emma salua la jument avec qui elle avait remportait l'épreuve des un mètres trente à Lamotte Beuvron. C'était à nouveau un cheval à qui elle devait dire au revoir. Au Haras elle aurait une nouvelle monture, elle espérait tant avoir un de ces magnifiques chevaux que l'on voit lors des grands prix, un peu difficile et très joyeux. Un qui a la joie de vivre et une telle aisance sur les barres. Elle se perdit dans ses pensées quelques minutes. Elle nourrit les chevaux à l'aide du palefrenier puis enfin ce fut l'heure de prendre la route. C'est son père qui l'emmena, sa mère avait des cours de cavaliers à donner le matin.
Après quatre longues heures de route, elle arriva enfin à onze heures au haras. Ils se garèrent sur la parking, son père l'aida à descendre ses affaires puis partit. Elle regarda tout autours d'elle, époustouflée par la grandeur et l'élégance des lieux. C'est sur que c'était autre chose que chez elle ! Elle s'assit quelques instants sur l'une de ses valises, appréciant le paysages des paddocks à perte de vue et des chevaux qui s'y trouvaient. Elle avait un pressentiment comme quoi elle allait bien se plaire ici.

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C'était un matin comme les autres, ou presque. Ce matin là, alors que le réveil du jeune homme retentissait dans sa chambre, lui, debout, regardait par sa fenêtre, bras croisés et regard perdu dans le vide, au loin. Trop loin peut être d'ailleurs... Avec un soupir il tourna la tête vers sa table de nuit, où vibrait et sonnait son téléphone. Un sourcil haussé, comme surprit qu'il soit déjà huit heure du matin. Doucement, il se dirigea vers le petit appareil et s'en empara. Une pression, et l'objet n'émettait plus aucun son. Il le reposa et se dirigea d'un pas vif vers sa salle de bain. Il n'était plus question de trainé désormais. Une douche rapide, puis une tenue d'équitation des plus simple enfilée avec soin, puis portable, clés et i-pod dans la poche, le garçon quitta sa chambre. Il avait des choses à faire, et il ne fallait pas qu'il traine. Il passa aux écuries salué les équidés qu'il connaissait, puis sortit Carthago. Le noir détala comme un jeune poulain jusqu'au fond de son pré, visiblement heureux d'être là. Le jeune homme sourit, restant quelques instants accoudé à la barrière de bois du vaste pré, à observé l'étalon. Enfin, il retourna aux écuries. Un autre équidé devait avoir sa pleine et entière attention à cette heure, et il s'agissait d'une petit pouliche dont il prenait soin. Deux après l'avoir quitté, il revenait sur ses pas pour la nourrir, comme l'imposait le rythme de vie de la petite baie. Ainsi, le jeune homme prépara avec soin le biberon de lait pour ensuite se dirigé vers son box et la nourrir. La petite pouliche commençait doucement à s'habituer à lui, avec plus ou moins de facilité. Mais le jeune homme tenait à la nourrir lui même, quitte à se lever très tôt le matin, ou dans la nuit. Cela faciliterait la construction d'un lien entre eux...

Maxime jeta un oeil à son portable alors qu'il rangeait ses affaires. 9h30. Il avait encore du temps devant lui. Sentant son estomac crié famine, il se dirigea doucement vers le club house. La tête un peu dans les nuages, il laissa couler une tasse de café qu'il emporta avec lui pour s'installer devant la fenêtre de la grande salle. Elle donnait sur une carrière, où un cours de dressage était donné. Même si le Haras avait pour vocation première l'obstacle, il ne fallait pas, et en aucun cas, passé à côté du dressage d'un cheval. Les deux allaient bien souvent de paire... Observant le ballet des chevaux, le jeune homme ne se rendit pas vraiment compte du temps qui passait. Et c'est sur les coups de 11h qu'il se rendit compte qu'il était en retard. Responsable des arrivée humaine en cette matinée ensoleillée, il devait être présent à la réception depuis déjà une bonne heure. Abandonnant la fin de son café froid dans l'évier et mordant une dernière fois dans un gros pain au raisin en se levant, il fila à travers la cours jusqu'à la réception...

Une voiture repartait doucement dans l'allée principale alors qu'une silhouette entourée de valise attendait déjà dans la cours. « Mince... » pesta il. Le jeune homme engloutit discrètement le reste de son pain aux raisins avant de se diriger d'un pas rapide vers la jeune femme qui attendait là. Pile poil en fait. Bon timing... Heureusement, il n'avait raté personne, la jeune femme était la seule à pointé le bout de son nez ce jour là. Plus que quelques pas. Maxime s'arma de son plus joli sourire et s'approcha de la jeune femme. Sa voix chantante perça le silence du lieu, un peu vide à cette heure ci...

Salut ! Moi c'est Maxime, c'est moi qui vais te prendre en charge ce matin...

Il jeta un rapide coup d'oeil à la jeune femme et son attirail. Il devait bien s'agir d'Emma et tout ce qui était autour d'elle devait être ses affaires...

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Emma se perdit encore une fois dans ses pensées, s'imaginant monter l'un des plus beaux chevaux du haras, qu'elle grimpait d'échelon en échelon, parcourant le monde entier pour faire ses preuves, et ... « STOP, se dit-elle à elle-même. » Il fallait qu'elle arrête de toujours partir très loin de la réalité. Certes elle était bonne cavalière, mais elle n'en doutait pas qu'ici il devait y en avoir des meilleurs qu'elle, voire certains où elle devait faire débutante à côté. Enfin ça elle ne l'espérait pas, car sinon elle n'avait rien à faire dans cet endroit et n'aurait plus qu'à repartir chez elle...
Toujours assise sur l'une de ses valises, elle admirait toujours les chevaux qui galopaient joyeusement dans les paddocks, elle sortit son portable de sa poche pour regarder l'heure puis le rangea. Quelqu'un aurait dû être là pour l'accueillir normalement, puis s'en moqua, la personne avait dû avoir un contre temps, elle n'était pas à cinq minutes près après tout. Au contraire cela l'arrangeait, puisque comme cela elle pouvait se poser un peu et admirer le paysage. Soudain une voix vint rompre le silence des lieux. La jeune fille sursauta et se tourna vers son interlocuteur. Elle se leva et prit une grand bouffée d'air pour reprendre un rythme cardiaque normal.

- Oh vous m'avez fait peur !

Elle examina discrètement la personne qui venait de la surprendre. C'était une jeune homme plutôt mignon et charmant il fallait l'avouer, et qui devait être un peu plus âgé qu'elle, dans la vingtaine surement. Ce n'était surement pas le directeur, car son père lui avait dit que c'était un homme d'un certain âge, les cheveux grisonnant avec un air pas facile, et lui c'était tout l'inverse... Elle esquissa un sourire puis se souvint qu'elle venait de le vouvoyer, elle espérait qu'il n'y avait pas prêter attention, car comme tout jeune ils n'aimaient pas beaucoup qu'on leur dise vous, cela les vieillissait considérablement. Au pire elle s'excuserait, puisqu'après tout elle n'avait pas fait intentionnellement, c'était juste qu'il l'avait surprise

- Enchantée, moi c'est Emma.

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Aprofondissant un peu plus son observation de la jeune femme, Maxime ne put s'empêcher de se faire des remarques intérieures sur son physique. Comme tout mâle qui se respecte à vrai dire. La demoiselle était pas mal du tout, un peu plus jeune que lui, mais certainement pas de beaucoup. De toute façon, le garçon faisait partit des plus "vieux" élèves du Haras désormais. Mais cela ne le gênait guère, il ne se formalisait pas de cela. La jeune femme sursauta, ce qui arracha un sourire au jeune Meret. Il avait tout de même rarement cet effet là, souvent peu discret et surtout mauvais comédien, il arrivait à surprendre par son comportement, mais rarement faire peur ainsi.

Oh vous m'avez fait peur !

Vous... Il ne supportait que peu qu'on le vouvoie, mis à part les personnes bien plus âgée que lui... Mais Emma se rattrapa assez rapidement et Maxime fit son possible pour ne pas faire de remarques et passer là dessus. Après tout, c'était aussi un réflexe de vouvoyez ceux qu'on ne connaissait pas, simplement par respect, et lui le premier appliquait cet us. Maxime plongea son regard clair dans le sien, qui l'était presque tout autant, souriant de plus belle. C'est vrai qu'elle était plutôt mignonne. Elle avait un petit côté rebelle et espiègle qui plaisait bien au garçon. Perdu dans ses pensées, il mit un certain temps avant de répondre à Emma.

Enchantée, moi c'est Emma.

C'était donc bien elle... Soulagé, le jeune homme ne lâcha pas de son sourire.

Super ! Et bien... Si tu veux bien venir avec moi, on va aller chercher la clé de ta chambre et monter tes affaires ! Ce sera déjà ça de fait et je pourrais te faire faire un petit tour du Haras après... Si tu veux...

La visite du domaine était facultative, l'accueil des nouveaux consistait seulement à leur donner les clé, les cocher dans le registre et leur donné les consignes, mais le jeune homme se plaisait à étoffé un peu ce protocole en y ajoutant une visite si les élèves le souhaitait. Une bonne chose en somme, cela évitait qu'ils ne se perdent trop vite dans l'immensité des lieux... Le jeune homme se tourna vers l'accueil et refit face à Emma, joignant ses mains avec un sourire.

Tu peux laisser tes valises ici le temps qu'on aille chercher les clés, elles n'iront pas bien loin toutes seules de toute façon !

Le jeune homme rit doucement et amorça la marche vers une petite porte vitrée enfoncée dans une arche de pierre. "Accueil" était inscrit dessus, en grosses lettres noires, toutes simple...

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La jeune femme souriait, puis son regard croisa celui de Maxime, elle n'arrivait pas à s'en détacher, comme hypnotisé. Il avait de tels yeux, et un charme fou; S'en était même déstabilisant. Emma se perdit dans sa contemplation et même dans ses pensées, on aurait pu croire qu'elle le dévorait du regard, mais au même moment il lui parla et elle revint à ses esprits. Un peu gênée elle détourna le regard et fixa machinalement ses pieds avant de le regarder à nouveau, en évitant son regard pour ne pas encore une fois perdre le contrôle d'elle-même. Elle l'écouta attentivement, se faisant bercer par ses paroles; elle appréciait beaucoup sa voix, alors que pourtant les hommes qu'elle connaissait avaient un ton un peu trop grave pour elle, ce qui n'était pas jolie à écouter à longueur de temps. Il lui proposait de lui faire visiter les lieux après qu'elle soit installée, et le « Si tu veux... » l'a fit sourire. Bien sûr qu'elle voulait, en si charmante compagnie, elle ne pouvait refuser. Emma hésitait à lui dire ça, avec évidemment un petit ton ironique pour ne pas qu'il pense qu'elle le draguait comme cela, puis finalement se décida, en lui faisant un petit sourire à la fin.

- Je te suis. Et pour la visite des lieux aucun soucis, surtout en charmante compagnie...

Elle croisa les doigts pour qu'il le prenne à la rigolade, et non au pied de la lettre et qu'il se braque. Car là elle aurait tout gagné... Se mettre quelqu'un à dos dès le premier jour serait très embêtant, surtout si celui-ci était populaire au Haras. En tout cas elle n'avait qu'une hâte, c'était de mettre toutes ses affaires dans sa chambre et aller voir les chevaux. Elle avait fait attention à ne pas emmener toute sa maison, juste le minimum, après tout elle s'était dit qu'elle irait faire les magasins une fois installée là-bas. Ce qui lui avait pris le plus de place, c'était ses affaires d'équitation... Car déjà elle avait insisté pour emmener sa selle, puisque comme tout cavalier le sait, on n'est jamais mieux dans sa selle qui a déjà plusieurs années qu'une neuve ou une que tout le monde peut utiliser. Après il y avait quelques tapis, des guêtres, des filets, et bien entendu le nécessaire pour monter : deux bombes, bottes pour les concours, boots et mini-chaps pour tous les jours, pantalons, sweats, tee-shirts, etc.
La jeune femme rit aussi doucement au fait que des valises pouvaient se balader seules; elle sentait qu'elle allait bien l'aimer ce Maxime... Elle le suivit donc à l'accueil, impatiente aussi de découvrir où elle allait dormir.

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La jeune femme semblait gênée, à baisser le regard, éviter le sien. Mais le garçon ne s'en formalisa pas. Pourtant, il n'avait pas vraiment l'habitude de cela... Peut être qu'il l'impressionait ? Peut être... En attendant, elle n'avait pas l'air de perdre une miette de ce qu'il disait. Une bonne chose... Le jeune homme fit donc volte face et se dirigea doucement vers l'accueil, Emma dans ses pas. La remarque de la demoiselle le fit sourire plus qu'autre chose. Il était bien conscient qu'il avait tendance à plaire à la gente féminine, autant physiquement que mentalement. Rien d'étonnant donc aux paroles d'Emma. D'ailleurs, Maxime sourit, un peu malicieux, en lui répondant avec ce même ton un poil espiègle et charmeur, comme il en avait l'habitude.

Alors dans ce cas là, c'est avec plaisir que je te ferais cette visite ! Avec tant de compliments... Je ne peut refuser !

Il rit de bon coeur. Il n'était pas du genre à se braquer pour de telles remarques. Il savait très bien que c'était sur le ton de la plaisanterie et il était lui aussi assez chambreur et blagueur. De ce fait, il commençait à bien aimer cette petite nouvelle... Il sourit pour lui même et poussa la porte de l'accueil. Ce dernier était encore vide, comme d'habitude. D'un geste maintenant plus qu'habitué, le jeune homme passa derrière le bureau, et en quelques clic, confirma l'arrivée de la demoiselle.

Bon... Je vais avoir besoin d'un autographe ici s'il te plait !

Il tendit un porte document avec une feuille au nom de la jeune femme clipsé dedans, un grand sourire sur le visage en prime. Une fois la signature obtenue, il la remercia, rangea avec attention le papier dans le dossier de la jeune Brooke, au dessus d'une pile de dossiers cartonnés, et se dirigea vers un grand tableau de liège. Il était recouvert de clous plus ou moins vide, de clés, plus ou moins manquantes, et de petites étiquettes avec des noms. Il prit un jeu de clé d'Emma et lui tendit, toujours avec ce sourire mi-moqueur mi-charmeur, sa marque de fabrique.

Et voilà ! Tes clés, pour commencer... On monte tes affaires ?

Il n'attendit pas vraiment de réponse, c'était la suite logique des choses. Ainsi, il se dirigea vers la sortie d'un pas fluide. Tenant la porte à la demoiselle, s'inclinant sur son passage à la manière d'un majordome. Il prenait un malin plaisir à se donner dans ce genre de petits spectacles. Parfois, certaines succombaient à ses charmes... Mais cela, c'était une autre histoire. Il se dirigea ensuite vers les valises d'Emma. Il y en avait quelques unes...

Par quoi on commence ? Si t'as des trucs à mettre dans ton casier à la sellerie... Autant commencé par là...

Il fallait le dire, le jeune homme avait des tendances à être fainéant, commencé par le plus contraignant était selon lui la meilleure façon de faire... Ils seraient aussi plus libre par la suite...

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Emma sourit, à la fois soulagée qu'il soit aussi sur le même ton de la plaisanterie qu'elle et qu'il veuille bien lui faire la visite. Elle le suivit donc à l'intérieur du bâtiment, entrant dans la pièce qui servait d'accueil pour tous les nouveaux arrivants. C'était une pièce sobre et de taille moyenne, mais aussi désertique. Après tout vu qu'on entrait ici sur dossier, il ne devait pas y avoir tant d'élèves que ça et il ne devait pas y avoir de nouveaux tous les jours. La jeune femme n'arrivait toujours pas à imaginer la chance qu'elle avait d'être ici... Il lui faudrait surement quelques temps pour s'en rendre compte. Maxime l'a sortit de ses pensées, lui demanda une signature, ou plutôt un autographe comme il disait. Elle ne put s'empêcher de blaguer là-dessus, montrant bien que c'était de l'ironie, puisqu'elle n'était pas du tout du genre à se mettre en valeur.

- Aucun soucis, mais je te conseillerai d'en faire une copie car dans quelques temps tu verras ça vaudra de l'or cet autographe.

Elle prit donc le porte document, signa puis lui tendit, faisant un grand sourire que beaucoup de personnes trouvaient très jolie. Le jeune homme serait-il du même avis ? Elle s'en moquait bien après tout, elle n'était pas ici pour draguer, mais bien pour être cavalière Pro. Elle prit les clefs qu'on lui tendit, le remercia puis se dirigea vers la sortie, le suivant. Elle rit à la façon dont il s'inclina à son passage, et participa à son petit jeu en inclinant la tête pour le remercier.
Emma regarda ses quatre valises. On pourrait croire que la majorité serait pour ses vêtements de ville, mais non, trois valises sur les quatre sont remplies d'affaires et de matériels d'équitation.

- Ca oui j'ai beaucoup de trucs à mettre à la sellerie, c'est ces deux valises là.

La Demoiselle les lui montra du doigt, puis elle en prit une, la plus lourde, sous le bras et lui demanda si il pouvait porter l'autre. Il ne refuserait surement pas, sinon elle lui ferait un grand sourire suppliant. Elle le suivrait donc à la sellerie et y rangerait tout son matos. Ensuite ils retourneraient dans la cour pour prendre les deux dernières valises. Une remplies d'affaires de ville et l'autre pour monter à cheval. Elle attendrait qu'il lui montre le chemin pour se rendre à sa chambre.

[Pas terrible sorry =$]

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Le jeune homme eut un regard malicieux. De l'or ? Et bien... Il espérait de tout coeur que ce qu'elle dise soit vrai. Après tout, tout cavalier qui réussissait à entrer au Haras avait une chance de figurer dans le haut de tout les tableaux; si bien sûr, il savait mettre cette chance à profit. Et la concurrence était rude ici, lui-même le savait mieux que quiconque, après avoir passé un peu de temps au Haras. Une année théorique, et une année de mise en pratique. Une année durant laquelle il avait pu prouver à quel point l'enseignement était de qualité, figurant dans les premiers de chacunes des compétitions auxquelles il avait participé... De retour au Haras, il fallait composer avec l'arrivée de nouvelle étoiles montantes, toutes aussi brillantes les unes que les autres, et Emma en était une de plus. Autant pouvaient ils être bons amis, une fois sur le sable des carrières de concours, il n'y avait plus d'amitié qui tienne. C'était chacun pour soit, et que le meilleur gagne. Dure politique mais impitoyable vérité.

Ca oui j'ai beaucoup de trucs à mettre à la sellerie, c'est ces deux valises là.

Ok, et bien je prends celle là alors... Viens, la sellerie est derrière l'écurie. On va la traverser, se sera plus rapide...

Le jeune homme avait regardé la valise avec une certaine apréhension. Mais au final, elle n'était pas bien lourde. La demoiselle avait dût se charger de cette dernière. C'est avec un demi sourire que Maxime prit le chemin de la sellerie. En entrant dans l'écurie, une odeur et une foule de bruit familiers vous envahissait. Les box défilaient, certains chevaux levaient la tête mais peu se risquait à mettre le nez dehors seulement pour deux passants. Ils reprenaient bien vite leur activité du moment, qui se résumait à manger leur botte de foin ou somnoler gentiment. Certains box étaient vide, leurs portes coulissantes grandes ouvertes, un licol pendu à sa longe, attachée à l'un des barreaux du box. Images familières... Maxime s'engagea dans la sellerie qui se divisait. D'une part une sellerie générale, avec selles et brides bien rangées, puis une seconde salle, emplie de casier, chacun portant le nom d'un cavalier. Le jeune homme chercha le nom d'Emma et posa délicatement la valise devant.

Voilà ! Tu es là. Je te laisse ranger toutes tes affaires... En attendant je vais... Me poser sur ce banc qui n'attend que moi !

Avec un sourire, le jeune homme s'étendit de tout son long sur le grand banc en bois qui trônait au centre de la pièce. Peu confortable lorsque l'on s'allonge dessus, mais bien pratique lorsqu'il fallait enfiler ses chaps ou nettoyé une paire de guêtres. Maxime gardait les yeux rivés au plafond, observant la surface lisse et blanche d'un air vague.

Qu'est ce que tu faisais avant d'arriver ici Emma ?

La curiosité ? Un vilain défaut ? Non...

Non, il est bien ton post ! =)

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[Oui pardon je suis allée un peu vite]

Tout pendant qu'elle finissait de ranger ses affaires, essayant que cela soit le plus facile d'accès dans son casier, notamment pour prendre sa selle, son filet, son tapis et son amortisseur, le nécessaire, Maxime attendait sagement sur un banc non loin d'elle. Elle se demandait bien si il la relookait de haut en bas, ou si il avait préféré regarder autre part comme dans l'allée des écuries. D'ailleurs c'était bien calme ici, on entendait juste des bruits de pailles mâchonnés ou les chevaux qui bougeaient dans leur box qui était vraiment spacieux. Elle avait hâte de savoir quel cheval on lui avait attribué, mais ça on lui avait dit dans une lettre qu'on lui enverrait un texto dès qu'il y aurait un cheval de libre. Puis le jeune homme lui parla, il lui demandait ce qu'elle avait fait avant d'atterrir au haras.

- Eh bien mes parents tiennent un centre équestre en Normandie, juste au bord de la mer. Un vrai coin de paradis. Donc je te laisse deviner que je commençais à monter lorsque j'étais haute comme trois pommes. Et depuis que j'ai sept ans je vais chaque année aux championnats de France, donc cela fait treize années que je m'y rend en comptant celle-ci. Et mon père a voulu que je vienne ici, pour continuer sur ma lancée, et je ne pensai pas être un jour accepté ici... Voilà tu sais en gros mon passé.

Elle n'aimait pas beaucoup parler d'elle, ce n'était pas son truc de se mettre en avant comme ça en ne parlant exclusivement que d'elle, mais bon elle n'avait souvent pas le choix.
Elle avait enfin fini de ranger son matériel dans le casier, qui avait failli ne pas fermer avec tout ce qu'elle avait emmené, en même temps elle préférait avoir ses propres affaires plutôt que d'en emprunter puisqu'elle ne savait même pas si il y avait une ville proche et surtout des transports pour s'y rendre. Certes elle avait son permis, mais ses parents lui avaient dit qu'elle choisirait une voiture une fois là-bas. Seulement ils n'avaient pas réfléchis au faite que si il n'y avait pas de garage à côté du haras, elle ne pourrait acheter une voiture...

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Maxime écoutait avec attention son interlocutrice, même si cela ne se voyait pas beaucoup. Il restait plongé dans ses pensées, imaginant au fil des paroles de la jeune femme. Son père étant éleveur, il connaissait bien ce type de vie. Plonger dans l'univers des chevaux dès son plus jeune âge, aprendre à monter sur un équidé avant de savoir faire du vélo. Le lot de beaucoup d'enfants d'éleveur de chevaux, malgré que ce ne soit pas le cas de tous. Au fil de ses mots, Emma rangeait son casier, chaque chose ayant sa place, dans un esprit pratique...

Eh bien mes parents tiennent un centre équestre en Normandie, juste au bord de la mer. Un vrai coin de paradis. Donc je te laisse deviner que je commençais à monter lorsque j'étais haute comme trois pommes. Et depuis que j'ai sept ans je vais chaque année aux championnats de France, donc cela fait treize années que je m'y rend en comptant celle-ci. Et mon père a voulu que je vienne ici, pour continuer sur ma lancée, et je ne pensai pas être un jour accepté ici... Voilà tu sais en gros mon passé.

Un petit morceau oui en effet...

Le jeune homme se releva en voyant qu'elle fermait son casier. Avec quelques difficultés il fallait bien le dire, mais elle réussit à venir à bout de la boite. Max n'osait même pas ouvrir son casier lorsqu'il y avait du monde pour sa part, ce dernier était dans un bordel monstrueux. Peut être qu'un jour il se pencherais dessus et s'attelerait à le ranger... Un jour...

Bon, et bien, il ne reste plus qu'à monter tes deux autres valises dans ta chambre ! Tu viens ?

Maxime se releva, sourit à Emma et la devança hors de la sellerie. Au passage, il passa une main sur la tête d'un cheval curieux. L'écurie était toujours aussi calme, sauf quand un équidé décidait de montrer son mécontentement et tambourinait sur sa porte. Mais c'était tout de même rare comme comportement. Il ressortit dans la cours, s'assurant que la jeune femme suivait toujours et se dirigea vers ses valises. Il se saisit de celle qui paraissait la plus lourde et attendit sagement Emma.

Les chambres sont dans le bâtiment du fond de la cours. Sur le côté, derrière, tu as des places de parkings pour les voitures des élèves et des employés et un parc à moto et vélo. Et le club house est dans la cabane là bas !

Il montrait du doigt les différents lieu au fil de ses annoncements. Tout était plus ou moins regroupé. Une cuisine au rez de chaussée des chambres était même à disposition de tout le monde. Il fit un signe de tête à la demoiselle et entama le pas vers le bâtiment des chambres. Il était muni d'un assensceur, fort pratique lorsqu'il fallait monter des valises ou encore faire un déménagement. Ce qui était tout de même assez rare. De plus, le Haras s'occupait d'aménager les chambres à la demande de leurs élèves, petit luxe supplémentaire...

Il passa la porte et pénétra dans le grand hall. Un grand escalier de marbre leur faisait maintenant face, s'enroulant autour d'un assensceur. Le jeune homme pressa le bouton d'appel et laissa passer Emma la première dans la petite boite mouvante. Ils ne tardèrent pas à être dans le couloir menant aux chambres des étudiants. L'autre aile était réservée aux studios des employés... Maxime chercha le nom d'Emma sur les portes et tomba rapidement dessus. Il posa la valise et attendit qu'elle ouvre, avec un sourire.

Et voilà ton nouveau chez toi !

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