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 Les gens ne sont pas inconsistants. Pas tous. [Saskia]

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Adam | Bacardi Razz


Adam | Bacardi Razz

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MessageSujet: Les gens ne sont pas inconsistants. Pas tous. [Saskia]   Les gens ne sont pas inconsistants. Pas tous. [Saskia] EmptyDim 24 Oct - 14:53

    Sidney accrocha le dernier bridon, souffla, et jeta un regard circulaire à la sellerie. Il avait ce sentiment du travail accompli. Il n'y avait rien qui se dérangeait plus vite qu'une sellerie, et rapidement on ne s'y retrouvait plus, tout s'emmêlait, et le matériel s'abimait. Il jeta un oeil à la grande pendule accroché au mur du fond. 18h00. La journée était finie. Il avait obtenu d'avoir une heure aujourd'hui à condition que tout le travail soit réalisé comme prévu, et avait en conséquence mis les bouchées doubles pour réussir à avoir une heure de temps libre. Il fit un dernier tour des écuries, distribuant l'une ou l'autre caresse aux chevaux qui tendaient la tête, puis referma la porte des écuries pour éviter que le vent, glacial aujourd'hui, s'y engouffre.
    Frissonnant dans cette journée plus hivernale qu'automnale, il traversa la cours d'un pas vif, les bras croisé, les mains frottant mécaniquement ses bras dans un vague espoir de se réchauffer. Il traversa le haras, croisant des cavaliers, jetant un oeil froid sur ceux qui passaient à côté de lui, répondant un vague « 'jour » quand on le saluait, observant avec indifférence les rares cavaliers qui travaillaient dehors aujourd'hui. Le haras se vidait lentement, chacun se réfugiant dans un lieu chauffé, homme ou cheval, dans l'espoir de retrouver un peu de chaleur après une séance de travail dans ce froid mordant. Le jeune londonien parvint enfin au bâtiment abritant les logements, et s'empressa de rejoindre son studio. Il se laissa envelopper par la douceur de la température ambiante, et se laissa tomber dans le grand lit, évacuant la fatigue de la journée d'un long soupir. Ces derniers mois, il avait oublié ce que c'était que travailler, et il devait bien s'avouer qu'il aurait été incapable de tenir le rythme de vie nocturne qu'il avait à Londres en plus de ce travail. Mais c'était une fatigue heureuse, une fatigue du travail bien accompli.
    Sur ces pensées positives, et dans un effort pour se redresser malgré la tension dans les muscles de ses bras -une dizaine de box par jour, ça vous épuise un homme-, il quitta son lit moelleux et se dirigea vers la petite cuisine, aménagée dans un coin. Il brancha le percolateur après avoir tout préparé, et tandis que la céfé coulait, diffusant dans la pièce une douce odeur d'arabica, il se dirigea vers la salle de bain.
    Rien de mieux d'une bonne douche chaude pour évacuer les tensions. Profitant de l'eau qui ruisselait le long de sa peau, il laissa ses pensées dériver, son imagination vagabonder, ses souvenirs réapparaître. Détente. Détente du corps et de l'esprit. Il coupa l'eau, s'essuya rapidement, et enfila un jean noir, des bottines noires western, un tee-shirt blanc cassé, et une veste de cuir noire, ainsi qu'une écharpe légère.
    Laissant momentanément l'écharpe et la veste sur le côté, il retourna dans le coin cuisine, arrêta le percolateur, et se servit une grande tasse de café brûlant. Le liquide chaud coula, revigorant et agréable.
    Il mit la tasse de café dans l'évier, et prit son casque de moto. La vieille, sa famille , en cadeau d'adieu et de bonne chance, lui avait offert et fait parvenir une Ducati noire, petite merveille de vitesse et de technologie. Il l'observa un moment. Depuis combien de temps n'avait-il plus conduit une moto ? Cela remontait à des années. Le dernier concours où il avait groomé. Un souvenir lui remonta, échappant à la barrière qu'il imposait toujours entre ces souvenirs et lui. Car Sidney estimait que « Le passé, c'est le passé.» et s'employait à oublier tout ce qu'il avait laissé dans son sillage. Mais ce souvenir s'échappa et lui revint, dans toute sa réalité. Cette impression amère d'avoir raté quelque chose. Lassé, il marmonna :

    « Oh, et puis c'est bon, c'était une fille comme les autres. »

    Il enfila sa veste, ferma son studio et sortit. La moto était là, noire, brillante, effilée. Délaissant sa tristesse passagère, un demi-sourire de gamin s'épanouit sur son visage, et la casque sur la tête, il démarra la machine.

    Il entra dans la ville une dizaine de minutes plus tard, et trouver à se parquer ne lui prit que peu de temps. Accrochant fermement sa monture d'acier au sol et son casque à la moto, il plaça les clés en sécurité dans la poche intérieur de sa veste, puis se mit en route. Il avait toujours aimé flâner. Se laisser guider par des pas incertain, marcher sans vraiment de but, abandonner ses yeux à la frénésie des publicités, déléguer ses pensées à l'environnement bruyant d'une rue commerçante. Il ne cherchait rien en particulier, et c'était ce qu'il aimait, cette liberté, la vraie, de faire ce que l'on veut, quand l'on veut, où l'on veut. C'était cela que Sidney idéalisait, sa doctrine de vie : la liberté de vivre.
    Sans doute était-il trop absorbé dans ses méditations, à tel point qu'il dériva légèrement sur la gauche. Sans doute ne vit-il pas la jeune femme qui arrivait d'un pas décidé, à grandes enjambées. Et ce qui devait arriver arriva : Sidney se retrouva soudain ramené à la réalité lorsqu'il heurta quelqu'un de plein fouet. Légèrement déséquilibré, il fit un pas en arrière, et dans un geste de pur réflexe -autrefois, il heurtait sa soeur au moins trois fois par jour tant elle était vive- il rattrapa la personne qu'il avait bousculée. Ses mains se refermèrent sur des bras fins. des bras de femme. Toute les même.

    « Vous êtes pressée au point d'essayer de passer à travers les gens ? »

    Agacé, il releva les yeux, prêt à lancer une autre réplique acide qui couperait court à toute réponse de son interlocutrice. Mais le visage qu'il découvrit en face du sien lui fit ravaler sa réplique. Désarçonné pendant une seconde, il lâcha la jeune femme à présent bien stable sur ses pieds. Passé cette brève seconde de surprise totale, il retrouva son assurance arrogante habituelle.
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