[PM]Run ! Run ! Run ! [Pv Saskia]

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« Et bah ! T'es insupportable aujourd'hui ! La ration n'était pas à ton gout ? »

Comme s'il avait comprit ce que susurait sa cavalière, l'étalon secoua vigoureusement la tête de la droite vers la gauche en couchant les oreilles. Pourtant, il n'avait pas comprit un traitre mot de ce que la jeune femme venait de dire. En attendant, la jeune femme venait l'embéter en lui pinçant le bout du nez, ce qu'il ne supportait que très peu. Il leva doucement une jambe et coucha les oreilles, levant la tête dans le même temps pour se soustraire aux doigts de Blondie.

« Crois pas, moi aussi je sais t'embêter ... »

Il baissa la tête et fut ébourrifer dans le même temps. Mais cela, ça ne lui faisait rien. Il se laissa enlever la couverture sans broncher en attendant patiemment. Il ne pouvait pas vraiment embêter Saskia à ce moment là. Elle lui passa un coup de brosse et détacha la longe. Enfin ! Ils allaient sortir ! Le gris piaffa d'impatiente, soudain fort interesser par ce qui allait se passer, curieux de connaitre la suite.

« Allez le gros ! On sort ! »

Le froid les saisit tout de suite alors qu'ils passaient les portes de l'écurie. Aussitôt, de la vapeur s'échappa des naseaux du gris à chaque expiration. Il poussa un puissant henissement qui résonna dans toute la cours alors que sa jeune cavalière fermait la porte de l'écurie. D'un pas rapide, le froid obligeant, ils allèrent jusqu'à une petite carrière couverte. L'endroit idéal, surtout sans selle sur le dos et sans mors dans la bouche ! La porte de la carrière s'ouvrit alors que l'entier piétinnait le sol un peu sableux de l'abord de la carrière. Enfin, elle ouvrit la porte et détacha la longe du licol de l'équidé.

« Allez ! Pour une fois que t'as la permission de faire ton cake, ne te prives surtout pas ! »

Ni une ni deux, le gris décampa à l'autre bout de la carrière aussi vite qu'il le pu. Une fois à l'autre bout il frôla les pare-bottes avant de faire demi tour et de revenir vers Saskia, posté en hauteur. Il dérapa devant elle et posa les genoux à terre avant de se relever et repartir de plus belle dans l'autre sens. Des trainés de vapeur s'échappaient de ses naseaux à chaque foulée. Le froid l'envahissait avec toujours autant d'ardeur. Il finit par se calmer et ralentir l'allure. Chaque pas faisait craquer une de ses articulation, le froid et l'effort brutal aidant. Il baissa la tête et renifla un tas de sable, gardant le pas. Un éternument lui échappa, résonnant dans tout le manège. L'écho le fit sursauté et décampé vers le fond de la carrière. Inquiet, il finit par stopper toute action et leva la tête, écoutant avec soin ce qu'il se passait autour de lui...