Nouvelle vie, nouvel endroit...

Date d'inscription : 11/08/2010

Il faisait nuit, le Soleil ne se lèverait que dans une heure ou deux. Une grande écurie était endormie, il n'était que trois heures du matin, mais finalement tout le monde n'était pas dans un profond sommeil. Dans un box une jeune ponette faisait les cents pas, elle sentait qu'aujourd'hui il allait se passer quelque chose. Quoi ? Elle ne savait pas, mais sa vie ne serait plus jamais la même. La veille sa jeune cavalière habituelle l'avait monté, enchainant un beau parcours de type D2, toutes les deux s'étaient faites très plaisir à prendre des options difficiles. La ponette était tellement agile qu'elle avait pu faire des demi-tours sur ses hanches et sauter avec très peu d'élan. Puis ensuite elles étaient partie en balade pendant plus de deux heures, tranquillement, puis ont fait un galop "à fond les bananes" comme elle disait, dans un immense champs. Quesha ne comprit pas trop pourquoi une fois arrivée aux écuries, sa jeune cavalière, nommée Maud, pleura à chaude larme. Elle lui dit des mots incompréhensible comme "Tu vas me manquer", "Je t'aime hein tu le sais", etc.
Soudain la lumière dans l'écurie s'alluma, le palefrenier entra dans le box de la ponette baie, il l'inspecta, puis la sortit du box en lui mettant un licol. Il lui donna un coup de brosse, enleva la paille de sa queue puis lui mit ses protections de transports. Elle trouvait tout cela étrange, car si elle partait en concours c'était toujours Maud qui insisté pour faire tout cela. Peut-être n'avait-elle pas le temps ce matin. Une fois qu'elle eut toutes ses protections mises, on l'a fit marcher dans la cours, un 4X4 s'y trouvait avec un van deux places à l'arrière. Elle hénnit pour savoir si un autre cheval était à l'intérieur, mais aucune réponse. Soudain elle s'arrêta net, planta ses quatre sabots dans le sol. Une odeur très familière lui chatouilla le museau. Quesha lança un petit hennissement tout joyeux dansant sur place, et tirant sur sa longe pour y aller. Ce n'était autre que Maud, elle arrivait en vélo. Elle le balança sur le côté et couru se jeter au cou de la ponette. Elle fondit en larme et ne cessa de la caresser.

- Oh ma belle. Comment on a pu en arriver là... J'ai cru pouvoir te faire aller jusqu'au plus haut niveau puis t'acheter à ta retraite. Je me suis encore trop emballée et trop attachée...

Un homme d'un certain âge fit irruption dans la cour, il fronça les sourcils. Apparemment il était très mécontent, mais triste à la fois. Cela se voyait dans la lueur de ses yeux, malgré qu'ils soient fatigués par le travail qu'il devait apporter ici. Il s'avança vers eux, d'un pas assuré et le visage fermé à toute expression à présent.

- Maud... Je t'avais pourtant dit de ne pas venir aujourd'hui, tu te fais du mal pour rien. Allez file. Ne t'inquiète pas ils en prendront grand soin.

L'adolescente s'essuya les yeux, prit le mouchoir que lui tendit le palefrenier et déposa un dernier baiser sur le museau de "sa" ponette. Elle lui glissa quelques derniers mots à l'oreille, assez bas pour que les deux hommes ne l'entendent pas.

- Sache que jamais je ne t'oublierais Quesha. Jamais ! Et je te promet que je te retrouverais quoi qu'il arrive. Je vais économiser pour te racheter. Je t'aime ma belle.

C'est sur ses paroles qu'elle s'éloigna avec son vélo, avec un dernier regard pour la baie. Cette dernière tira comme une folle sur la longe, se cabrant et ruant, voulant la rejoindre, mais on l'en empêcha. Elle poussa un puissant hénissement puis comprit qu'ils ne la laisseraient pas y aller. Elle se laissa guider dans le van et voyagea tantôt tête basse, tantôt agitée essayant de savoir si la jeune cavalière les suivait.
Ce n'est que plusieurs heures plus tard qu'ils arrivèrent enfin à destination. Ils arrêtèrent le van où on leur indiqua puis ouvrirent le pont pour sortir la jeune ponette. Quesha recula comme une folle pour sortir, huma l'air, hénnit à nouveau et se cabra à plusieurs reprises. Ils essayèrent de la calmer mais rien à faire, elle était trop nerveuse.

- Patron, je pense qu'on aurait dû laisser venir Maud avec nous. Elle seule arrivait à la calmer quand elle était comme ça.
- Oui mais je ne voulais pas qu'elle sache où elle allait aller, car la connaissant elle se serait torturer en venant la voir chaque jour ici. Et puis je ne voulais pas risquer qu'un jour il lui prenne l'idée de la voler, tout retomberait sur moi.

La Française de Selle ne cessait de trotter autour du palefrenier qui tenait la longe, puis à changer de sens d'un seul coup sans prévenir. Elle tenter de sentir sa jeune cavalière, mais aucun signe d'elle. Si ce n'est plein d'odeurs nouvelles, comme à un concours, mais cela n'y ressemblait pas, c'était bien trop calme.

La sonnerie du réveil tira Julian du sommeil. Il jeta un coup d'oeil aux chiffres rouges inscrits sur le cadran : 5h00. Il se leva d'un bond, rabbatant les couvertures de son lit qu'il fit ensuite en vitesse. Il sortit de son placard, parmi le fouillis qui y régnait, une veste bleue qu'il avait achetée il y avait de cela un peu plus de deux mois, un pantalon d'équitation qui n'était pas de sa première jeunesse, des vieilles boots marrons qui devaient être grises à l'origine et une paire de chaps. Puis il dévala les escaliers le menant jusqu'à la cuisine. Aujourd'hui, c'était le grand jour : il partait pour le Haras du Clos !
En le voyant arriver dans ses habits poussièreux dans la cuisine, la mère de Julian étouffa un soupir et leva les yeux au ciel, mais ne dit rien. Elle ne connaissait que trop bien son fils ... Après un rapide petit déjeuner vite expédié, il embrassa sa mère et sauta dans sa voiture. Il démarra rapidement : il avait chargé ses valises la veille ...
Il arriva quelques heures après au Haras et gara sa voiture au parking.
Puis il décharga ses valises et alla les installer dans sa chambre. La jument dont il allait s'occuper devait arriver aujourd'hui ... Pas de temps à perdre ! Il expédia sa valise sur son lit et redescendit dans la cour. Il était temps ! Un camion se gara dans la cour. Ce devait être eux ... Julian avait lu rapidement le dossier sur la jument posé sur sa table de chevet. Elle était apparemment imprévisible, mais dotée de pas mal de talents. Agée de six ans, c'était une fille de Jimmerdor de Florys. Un défi à relever ... Ju' adorait ça ! Il avait dressé pas mal de chevaux, mais n'avait jamais été confronté au fait d'avoir à s'occuper d'une jument imprévisible. Mais il adorait les chevaux, alors pas question de renoncer ! Deux hommes descendirent du camion et abaissèrent le pont. La magnifique ponette baie en sortit, huma l'air et se cabra plusieurs fois. Julian pressa le pas. Elle commença à tourner autour de celui qui la tenait. Le jeune homme salua les deux arrivants, un sourire aux lèvres, et demanda avec son fort accent italien :
" Bonjour ! Je suppose que c'est Quesha ... Vous avez fait bon voyage ? "
Il examina ensuite la jument. Dotée d'un magnifique port de tête, elle portait les caractéristiques de sa race. Elle avait l'air fougueuse, mais pas méchante. Julian crut déceler une lueur de frustration au fond de son regard ... Il reporta son attention sur les deux hommes et dit :
" Je suis Julian Eh'Too. Je vais m'occuper de Quesha pendant mon séjour au Haras. "

Date d'inscription : 11/08/2010

Quesha s'était campée sur ses quatre sabots, ayant entendu des pas se rapprocher. Elle savait que ce n'était pas Maud, mais était curieuse de savoir qui c'était. Ses oreilles ne cessaient de pivoter dans tout les sens, écoutant chaque bruit qui venait des bâtiments. Enfin la personne se montra, elle fit un bond sur le côté car elle avait arrêter d'y prêter attention et ne l'avait pas pas entendu venir. La ponette failli bousculer la palefrenier qui tentait tant bien que mal de la calmer. Les deux hommes saluèrent le nouvel arrivant. Ce fut le monsieur âgé qui prit la parole.

- Bonjour. Oui c'est bien elle. Voyage super, peut-être un peu tumultueux par moment à cause de cette saucisse.

La Française de Selle avait suivie chaque mouvement de l'inconnu, les examinant même, ne le lâchant pas un instant du regard. Elle se mit loin de lui mais de sorte à toujours l'avoir à l'œil. Elle ronfla puis gratta le sol à l'aide de son sabot, puis tira sur la longe, voulant marcher un peu. Le patron fit signe à son employé de la faire marcher tout pendant qu'ils discutaient.

- Ah c'est donc vous qui allez vous occuper d'elle. Et bien je vous souhaite du courage. Comme vous pouvez le voir elle n'aime pas beaucoup les inconnus. Et je vous met en garde, une jeune fille qui vient aider dans mon haras depuis la naissance de Quesha, qui d'ailleurs s'en est occupé depuis toujours, a été la seule à la monter. Personne d'autre à poser ses fesses dessus à part elle. Donc on ne sait pas comment seront ses réactions, puisque je dois dire qu'elle est assez imprévisible. La jeune fille à manger le sable plusieurs fois et encore récemment. C'est une vrai jument cette Quesha. Mais une fois que vous aurez trouvé les boutons vous verrez, c'est une petite merveille... Si vous avez une quelconque question avant qu'on ne parte, n'hésitez pas.

L'homme essaya de cacher la peine qu'il avait dans sa voix. Cette ponette était toute sa vie, c'était toutes ses économies, il avait tellement misé d'espoir en elle, et tout s'était effondré du jour au lendemain...
Quesha pavanait fièrement au trot, la queue bien haute, narguant les autres chevaux qu'elle voyait. Puis le palefrenier la ramena vers le camion, elle se dressa comme un i sur ses postérieurs avant de se décider à avancer. Elle garda une certaine distance de sécurité entre elle et le nouveau bipède. On ne savait jamais, il pouvait la manger...

En voyant arriver Julian, la ponette fit un bond de côté. Cette attitude étonna quelque peu le jeune italien, qui ne put s'empêcher tout de même d'admirer les déplacements gracieux de la jument, sa puissance et sa vivacité. La baie se tint loin de Julian, mais assez près tout de même pour pouvoir surveiller chacun de ses mouvements. Le jeune homme ne tenta tout d'abord pas d'approche avec la ponette : il aurait bien le temps plus tard ... Il fallait d'abord qu'elle s'habitue à son nouvel environnement. Il sourit en réponse aux paroles du vieil homme, puis il observa la jument s'éloigner d'un pas souple, tenue fermement en longe par le palefrenier. Il observa attentivement le vieil homme quand il parla. La jument avait effectivement l'attitude de quelqu'un qui n'appréciait pas trop les inconnus ...
Julian remarqua la peine dans la voix de son interlocuteur. C'était toujours dur de se séparer d'un cheval ... Il observa Quesha : trottant fièrement, elle se cabra en arrivant près du camion puis s'immobilisa. Julian observa le vieil homme et secoua la tête : non, il n'avait pas de questions ... Puis il choisit la franchise et demanda doucement :

" Elle va vous manquer, non ? Vous pouvez venir la voir aussi souvent que vous le souhaitez, vous savez. "

Il en savait quelque chose ... Il repensa à la séparation brutale qu'il avait vécue avec ses juments, mortes d'une terrible épidémie. Sortant de ses songes, il s'efforça de sourire à l'homme qui se trouvait en face de lui.

Date d'inscription : 11/08/2010

- Oh ça oui elle va me manquer. Elle était tout pour moi, et pour la jeune fille qui l'a montait. C'est surtout à elle que ça va être dur, moi vous savez je suis dans l'élevage et la valorisation, les chevaux ils viennent, ils partent, c'est un éternel recommencement. Certes Quesha a quelque chose en plus, mais je m'en remettrais. Tout ce que j'espère c'est un jour vous voir sur les plus grands concours.

Le vieil homme regarda plein d'admiration sa ponette, qui n'allait plus l'être dans quelques instants. Il lui fit une dernière caresse, lui demanda d'être sage et d'être la meilleure. Il retourna à son camion, prit les papiers de Quesha puis les tendit à Julian. Il lui expliqua que tout s'y trouver, son carnet de santé, sa fiche d'identité, les radios, son numéro de téléphone si il avait une quelconque question, etc. Et même un petit album photo de sa naissance à ses derniers concours avec Maud. Il lui tendit la main pour lui dire au revoir puis grimpa dans son camion. Le palefrenier tendit la longe au nouveau cavalier de la baie, puis monta à son tour dans le camion. Ils démarrèrent puis s'éloignèrent. Quesha devint folle, elle ne comprit pas ce qui lui arrivait. Elle ne s'était jamais retrouvée seule dans un endroit inconnu. Elle commença à s'exciter, partant dans tous les sens. Elle se cabra à plusieurs reprises, hennissant. Puis commença à tourner, montrant son cul vers le jeune homme et à le bousculer, voulant rejoindre le camion.

Le témoignage du vieil homme fit baisser la tête au jeune italien. Puis il releva la tête et plongea son regard déterminé dans celui du vieil homme. Il devait se montrer digne de la jument, et il espérait de tout coeur qu'il le serait. En tous cas, il ferait tout pour l'être, ou au moins pour essayer de l'être. Il saisit le regard d'admiration que l'homme lança à la ponette. Puis il retourna au camion et tendit les papiers de la jument à Julian, qui les prit, la remercia d'un signe de tête et d'un sourire et les rangea dans un petit sac en cuir dont il ne se séparait jamais. Il saisit la main du vieil homme et lui souhaita bon voyage, puis il s'approcha doucement de la jument et prit la longe au palefrenier. Il remercia celui-ci, mais ne dit rien. Un mot pouvait être de trop, à présent ... Le camion commença à s'éloigner. Julian posa la main sur le chanfrein de la ponette et lui souffla quelques mots. Peine perdue : elle se cabra, tourna dans tous les sens, allant même jusqu'à montrer sa croupe au jeune italien puis à le bousculer. Mais Julian tint bon. Il resta près de la jument, au niveau de son encolure. Comme il le faisait pour apaiser les chevaux nerveux et les mettre en confiance, il commença à masser le corps de la jument, avec douceur et calme. Il ne relâchait cependant pas son attention, prêt à esquiver un coup de sabots, mais il était calme. Une faculté étrange : le jeune homme était tout le temps calme auprès des chevaux. Bien sûr, il avait éprouvé la peur, la tristesse, la déprime mais aussi des bonheurs immenses, à en hurler de joie ... Mais il ne l'avait que rarement montré à ses équidés, gardant toujours les émotions négatives et impulsives pour lui, de peur d'avoir une influence sur le caractère de ses chevaux ou de leur faire peur ...

Date d'inscription : 11/08/2010

La jeune ponette se moquait complètement du jeune homme qui la tenait, elle ne souhaitait qu'une chose, rejoindre le camion et retrouver Maud. Seulement il fallait qu'elle comprenne que sa vie maintenant était ici, et non là-bas. Cela sera surement dur pour elle, mais elle s'y fera au fur et à mesure. Quesha refusa tout contact avec Julian, et lui envoya un jolie coup de dents lorsqu'il voulu poser ses mains sur elle. Bien sur elle ne le toucha pas, c'était juste pour lui faire comprendre. Puis au bout d'un moment après avoir bien rué dans tout les sens, et comprenant que le bipède tenait bon et ne la laisserait pas partir, elle se calma et attendit sagement. Sa tête était toujours vers le chemin qu'avait emprunté le camion, elle hennit une dernière fois puis se planta devant l'humain. Avec son antérieur droit elle vint frapper avec force le sol puis commença à avancer, se tenant toujours à une distance raisonnable de son nouveau cavalier. Si il pensait que cela serait facile avec elle, il se mettait vraiment le doigt dans l'oeil. Il allait devoir faire preuve de beaucoup de patience et de tact. Trouver les boutons de cette ponette ne sera pas de tout repos, loin de là ! Mais comme avait dit son ancien propriétaire, une fois qu'on les as c'est du vrai bonheur à l'état pur d'être sur son dos. Quesha peut emmener ses cavaliers au plus haut niveau si on s'en donne la peine.

Julian regarda Quesha essayer de le mordre et fronça les sourcils, mais ne lâcha pas la jument pour autant et ne bougea pas. Il n'avait jamais été en face d'une ponette pareille ... Un défi, autant pour lui que pour la jument. Puis elle se mit à ruer et à gesticuler dans tous les sens. Mais Julian avait de la force, et il tint bon. Mais il commençait à se poser des questions. Pourrait-il maitriser la ponette ? Pour lui, l'essentiel était d'y arriver. Peu importe le temps que ça prendrai. Mais les doutes étaient là, bien réels ... La jument s'immobilisa et frappa le sol de son antérieur. Julian décida donc de l'emmener au manège, situé juste à côté, pour la laisser en liberté un moment. Pas question de la faire travailler pour l'instant, il lui fallait laisser le temps de s'habituer au Haras avant toute chose ! Julian se plaça à côté de la ponette, faisant attention à ne pas la regarder dans les yeux, essayant de lui faire comprendre qu'il n'était pas un ennemi pour elle. Il commença à avancer et claqua de la langue tout en murmurant quelques paroles apaisantes à l'oreille de la jument. Bien sûr, il savait qu'elle ne le comprenait pas mais sa voix calme avait apaisé bien des chevaux avant elle ... Restait à savoir si elle aussi, elle allait demeurer calme.

Date d'inscription : 11/08/2010

La jolie baie marchait en crabe, voulant être loin du bipède, puis lorsqu'il fit un claquement de langue, elle ne s'y attendait pas et fit un bond en avant, les sens en alerte. Mais la voix apaisante de Julian l'apaisa peu à peu. Cependant cela ne l'empêcha pas de rester toujours à quelques mètres de lui, ce que la longe lui permettait. Elle trottait nerveusement sur place, avançant en même temps que Julian, tirant par moment quand même, voulant qu'il accélère un peu. La ponette n'avait qu'une hâte, pouvoir être libre et ne plus être relié à lui, cet inconnu qui ne lui inspirait pas du tout confiance. Cela aussi serait encore plus dur, gagner sa confiance... Maud avait mis beaucoup de temps à l'avoir complètement, plusieurs années. Certes au bout de plusieurs mois à aller la voir tous les jours, passer plus de deux heures avec elle, elle avait pu en avoir une partie, suffisamment pour pouvoir poser ses fesses dessus en tout cas. Quand elle croisa un cheval qui sortait du prè elle mit sa queue en panache et se mit à passager, faisant sa crâneuse, marchant bien droit. Et une fois qu'il fut partit elle se remit en crabe, ronflant.

Quesha marchait en crabe. Julian lui laissait un peu de liberté, mais pas assez pour qu'elle puisse s'échapper si l'envie lui en prenait. Quand la jument fit un bond en avant, le jeune italien, peu surpris, la suivit. Un cheval sortit du pré, et la ponette se mit à marcher droit, plus élégante que jamais : hors, ce moment ne dura pas ... Arrivé à la porte du manège, Julian eut une idée étrange. Oui, il avait lu ce livre venu d'Angleterre que beaucoup aimaient ... Heartland, que ça s'appellait ... Il observa la jument. Il n'avait jamais tenté cette fameuse technique du "lien", mais il en avait entendu des echos et il était interessé par la chose. Tout en réfléchissant, il alla fermer la porte du manège décrocha la longe du licol de la jument. Essayer, pas essayer ? Et si ça ne marchait pas ? Et si ça marchait ? Il s'interrogeait en regardant la jument. Puis il se dirigea vers la barrière, grimpa et s'assit dessus. Ce serait pour une autre, fois mais il le ferait ... Quand ils seraient prêts tous les deux.
Un bruit étrange se fit entendre. Un fracas. Julian aperçut une voiture sur la route qui tirait une espèce de charette. Cela faisait un bruit d'enfer ! Julian fixa les yeux sur la jument, sauta de la palissade et se dirigea vers elle en murmurant des paroles apaisantes.

Date d'inscription : 11/08/2010

Quesha suivit Julian dans le manège et commença à se cabrer de quelques centimètres à plusieurs reprises, très impatiente qu'on la lâche. Une fois qu'elle entendit le mousqueton s'ouvrir elle fit un demi tour sur place et partit au grand galop en lançant ruade sur ruade. Elle fit tout le tour du manège au grand galop, humant l'air et n'alla pas du côté de la porte puisque Julian s'y trouvait. Elle se défoula pendant cinq bonnes minutes, puis s'arrêta tout au fond du manège, gratta le sol, tourna puis se coucha pour se rouler. Elle fit un coup de chaque côté, n'ayant pas confiance en l'humain, car on en savait jamais il pouvait lui sauter dessus. Au moment où elle se releva elle entendit des bruits étranges qui se faisaient de plus en plus fort. La ponette commença à paniquer et se mit à galoper dans tout les sens, changeant de sens à chaque secondes. Elle n'entendait plus que ce vacarme assourdissant, du coup elle ne fit pas attention quand Julian s'approcha et au même moment elle partit au galop dans sa direction, elle le bouscula et ne sachant ce qu'elle avait touché elle prit peur et fonça droit sur la porte du manège qui devait bien faire un mètre quarante de haut. Allait-elle le sauter ? La Française de Selle ne réfléchit pas et prit sa battue d'appel puis s'éleva au-dessus de la porte, montant bien fort son garrot, pliant ses antérieurs sous elle jusqu'à qu'ils touchent son ventre, et fit passer de biais ses postérieurs. Une fois de l'autre côté, avec une réception un peu dure elle partit au grand galop dans un champ restait ouvert.

Regardant la jument qui avait prit peur, Julian s'approcha d'elle et lui tendit la main, paume vers le ciel. Peine perdue. Quesha se mit à galoper dans tous les sens. Le jeune italien la suivit des yeux, impuissant, essayant de se rapprocher d'elle en murmurant des paroles apaisantes, affichant un calme qu'il était loin d'éprouver. La jument galopa en sa direction. Fermement planté là où il était, il ferma les yeux. Quesha le bouscula avec une telle force qu'il faillit tomber à terre. Il reprit son équilibre et se retourna. La baie s'approchait de la porte du manège. Julian retint son souffle. Elle n'allait pas sauter, quand même ? L'italien vit la jument prendre sa battue d'appel comme dans un rêve. Les antérieurs de la jument frolèrent le bois, et elle fit passer ses postérieurs de biais. Le choc de la réception ramena Julian a la réalité : il courut vers la porte du manège, passa par-dessus et se dirigea dans le champs. Il s'arrêta à l'entreé et vit avec horreur que si la jument franchissait la barrière à l'autre bout du champs, elle se trouvait sur la route. Si elle y allait ... Julian se mit à marcher en direction de la jument, sifflotant doucement, murmurant son nom.

Date d'inscription : 11/08/2010

[Pourrais-tu éviter de mettre de la couleur car ça me fais un peu mal aux yeux ? S'il te plais ;) ]

La ponette ne cessait de galoper droit devant elle, complètement affolée, ne sachant où elle allait. Tout ce que son instinct lui disait de faire, c'était de fuir aussi vite qu'elle pouvait. Un monstre était à ses trousses. Elle se dirigeait droit vers la route, mais au même moment l'origine de ces soucis arriva. Le bruit infernal recommença à sonner dans ses oreilles. Elle stoppa net, glissant sur le sol puis fit demi-tour aussi sec. Elle aperçut Julian, la voilà donc coincée. Elle pila et réfléchit un peu. Derrière il y avait le monstre, et devant elle le méchant inconnu. Quoi qu'elle pouvait tenter elle se ferait attraper. Elle resta donc fermement au milieu du champs, surveillant les deux prédateurs. Au fur et à mesure que l'humain se rapprochait elle reculait doucement en plaquant ses oreilles en arrières. Elle montra les dents pour lui faire comprendre d'arrêter d'avancer ou elle attaquerait. Elle aimait bien ses sifflotements seulement c'était surement une ruse pour l'attraper, et ça elle ne le voulait pas. Elle n'hésiterait donc pas à charger si il se montrait trop menaçant.

Quesha galopait droit devant elle. Julian, effrayé, sachant qu'il ne pouvait plus rien faire, continua à siffler. Puis la baie s'arrêta en glissant et fit demi-tour. Elle eut un temps d'arrêt en voyant le jeune italien, qui prit le temps de calmer ses tremblements et de retrouver une repiration normale avant de s'avancer vers la jument. Celle-ci montra les dents et plaqua les oreilles en arrière. Julian n'était pas effrayée par ces signes qui lui indiquaient qu'elle n'hésiterai pas à charger s'il continuait à avancer. Il n'avança pas, mais ne recula pas non plus. Il se retourna, dos à la ponette, et s'assit. Continuant à siffloter un air que ses parents lui avaient appris quand il était jeune, il enroula un brin d'herbe autour de son doigt : un tict qu'il conservait depuis l'enfance. Il guettait les pas de la jument, quelque chose qui indiquerait qu'elle avait décidé de lui faire enfin confiance. Il était prêt à rester ainsi plusieurs heures, voire la nuit s'il le fallait. Il continuait à siffloter, toujours le même air, en boucle. Il partit dans ses souvenirs, ne s'occupant plus de la jument, dans son monde. Une prison du passé que rien ne pouvait lui faire oublier. Son premier concours, quand ses parents lui avaient offert Flammenco ... Ses débuts en concours avec Keiika ...

Date d'inscription : 11/08/2010

Lorsqu'il s'arrêta, elle arrêta de le menacer puis partit au petit galop un peu plus loin pour brouter tranquillement, en étant toujours sur ses gardes bien sûr. Le petit air qu'il sifflotait lui plaisait, ses oreilles étaient pointées dans sa direction, ne cessant de l'écouter. Petit à petit ses muscles se détendaient, un à un. Cependant ce n'est pas pour autant qu'elle se rapprocha de Julian. Elle continua donc de manger la bonne herbe verte et juteuse de ce pré. Elle était quand même meilleure que celle d'où elle venait, car ces dernières années les dettes s'étaient accumulées et son éleveur n'avait pas eu le temps de bien entretenir les champs correctement, de ce fait certains chevaux avaient un peu maigris, sauf Quesha évidemment, car c'était la prunelle de ses yeux. Elle, elle avait eu le droit à tout ce qui avait de mieux, et de plus cher par la même occasion... Au bout d'un quart d'heure, elle esquissa deux trois pas vers l'humain, tout en continuant de brouter.

Julian restait assis, sans esquiesser le moindre mouvement, plongé dans ses pensées. Il revoyait ses souvenirs comme si ils dataient d'hier. Le premier saut de Keiika, sa première chute de Flammenco ... Il s'allongea sur le dos, fixant le ciel. La nuit commençait à tomber, un vent frais balayait le champs. Mais ce n'était pas dans les intentions de Julian de rentrer dans sa chambre. Pas encore ... Il consulta sa montre : 16h00. La nuit ne tombe pas à 16h00, surtout à cette époque de l'année ! Il se redressa : le ciel commençait à s'obscurcir, et des gouttes commençaient à tremper la veste de Julian. Le jeune italien vit un éclair et entendit gronder le tonnerre. Il se tourna vers Quesha, qui avait commencé à s'avancer vers lui. Se remettant à siffloter, il se mit de côté et avança en crabe vers la jument, regardant le sol. Il n'y avait pas de temps à perdre ! Faisant comme s'ils avaient tout leur temps, Julian se mit à parler à la jument. Il s'arrêta et fouilla dans sa poche. Il en tira un sucre qu'il tendit à la jument, fixant toujours le sol.

Date d'inscription : 11/08/2010

La ponette avançait petit à petit vers Julian, puis sa peau tressaillit sous une goute d'eau, puis ce fut plusieurs gouttes d'eau jusqu'à qu'une fine pluie tombe. A la lumière de l'éclair elle redressa la tête et ensuite un grand grondement se fit entendre. Elle sursauta et se dressa sur ses postérieurs, battant l'air avec ses antérieurs. Quesha retomba sur le sol et regarda autours d'elle, Julian n'était plus là devant elle, elle pivoté et le vit s'approcher, sans vraiment s'approcher d'elle. Elle recula de quelques pas puis vit le morceau de sucre. Elle était très gourmande, puis à nouveau le ciel gronda, elle se précipita au petit trot vers le bipède. Quant elle était dans son ancienne écurie, et qu'il y avait de l'orage elle allait toujours se réfugier près de Maud, et savait qu'elle allait la rentrer directement au box. Elle espérait que cela allait être pareil avec celui-ci. Elle prit goulument la friandise puis lui montra la direction de la barrière du prè.

Allez dépêche toi, je veux pas être mangé par le méchant ciel.

La jument se cabra. Julian, faisant comme s'il avait tout son temps, continua à s'approcher. Déjà les gouttes crépitaient sur les vêtements du jeune homme et trempaient sa chevelure brune. Le tonnerre gronda, et Quesha se dirigea au petit trot vers le jeune homme. L'italien leva la tête, surpris, mais ne le montra pas et laissa la jument s'approcher et prendre le sucre. La baie regardait la sortie du pré. Julian claqua de la langue : pas de temps à perdre à lui remettre le licol ! Il commença à courrir à côté de la jument, ouvrit la barrière du champs qu'il avait fermée derrière lui quand il était entré et la referma derrière la jument. Il se remit au niveau de la baie et passa devant elle, puis se remit à marcher quand il atteint l'écurie. Quelque chose claqua, et les lumières s'éteignirent et ce fut le noir total. Julian attendit que ses yeux s'habituent à l'obscurité puis ouvrit la porte de la stalle de Quesha pour qu'elle y rentre : c'était le box juste à côté de Diamant Days, l'attribution de Marion Chabbert. Il salua le grand gris d'une caresse sur le chanfrein et, tout en surveillant Quesha du coin de l'oeil, alla trifouiller un boitier. La lumière se ralluma, et Julian poussa un soupir de soulagement.

Date d'inscription : 11/08/2010

Sur le coup, lorsqu'il partit en courant elle fit un petit écart surprise, puis cela lui rappela les jeux qu'elle faisait avec Maud, à courir l'une après l'autre. Toute joyeuse elle le rejoignit au petit galop en lançant un petit coup de cul puis se cala au petit trot au niveau de son épaule. Elle s'arrêta pour qu'il ouvre la barrière, attendit sagement puis repartit en même temps que lui. Quand la lumière s'éteignit elle sursauta et hennit, d'autres chevaux lui répondirent et cela la rassura. Une fois que ses yeux s'habituèrent à la nuit, elle suivit Julian et rentra dans le box qu'on lui ouvrit. Elle flaira la paille et fit le tour du propriétaire. Elle alla boire un coup, car toutes ses cavalcades lui avait donné soif. A nouveau elle tressaillit quand la lumière revint puis alla voir où était passer le bipède en passant la tête dans l'allée des écuries.

(Pas terrible sorry)

La jument se mit à galoper à côté de Julian en lançant des ruades joyeuses. Puis elle se mit au petit trot à côté du jeune homme, s'arrêta le temps qu'il ouvre la barrière et repartit en même temps que lui. Quesha rentra sans difficultés dans le box et passa la tête par-dessus la porte du box quand la lumière se ralluma. L'italien avait un sourire jusqu'aux oreilles, tel un bonhomme de bande dessinée : ils venaient de faire un grand pas, tous les deux ! Il se dirigea vers la sellerie, prit sa caisse de pansage et revint vers la jument. Puis il avisa les affaires de Quesha, posées en vrac dans la sellerie. Il saisit la selle et la mit sur un support libre, puis prit une plaque qu'il avait préparée dans sa caisse de pansage et la fixa juste au-dessus. Il plaça le tapis brodé au nom de la jument par-dessus, l'amortisseur également. Puis il prit le filet et l'accrocha à l'anneau au-dessus du support pour la selle, saisit une deuxième plaque gravée au nom de la jument et la fixa sur le mur. Fier de lui, il recula et regarda un instant son "œuvre" avant de revenir dans l'allée. Il posa la caisse devant le box de la jument et y entra. Dans sa précipitation, il n'avait même pas pensé à mettre le verrou ... Il s'approcha de la jument mais ne fit aucun geste. Il resta ainsi pendant une paire de minutes, puis il posa la main sur l'encolure de la jument en lui soufflant des paroles sans vrai sens, pour la rassurer. Dehors, les éléments se déchainaient. Les éclairs étaient ponctués de coups de tonnerres magistraux. Julian, qui venait d'une région orageuse, ne craignait pas l'orage. En était-il de même pour la jument ?

[ Pas très original non plus, de mon côté =/ ]

Date d'inscription : 11/08/2010

Quesha suivit les moindres mouvement de son nouveau cavalier. Elle ne fit même pas attention au faite que son box était ouvert, car il était refermé et donc pour elle c'était qu'il y avait le loquet. Elle retourna au fond de son box ne le voyant plus. Mâchouilla quelques brins de pailles et de foin puis revient à sa porte. Elle entendit des bruits d'étriers et de mors, elle coucha les oreilles, ne voulant pas être monté aujourd'hui, mais lorsqu'il revint il avait juste une boite de pansage. Elle ne voulut pas le laisser passer sur le moment, et lui envoya un joli coup de dents, pour ensuite se décider à le laisser entrer. Méfiante, elle ne le lâchait pas des yeux et ses oreilles étaient en arrière, afin qu'il sache que ce n'était pas encore gagné. Sa peau tressaillit sous le contact de la main de Julian, elle tourna la tête vers lui, les oreilles bien collées sur son encolure. Soudain un éclair zébra le ciel, cela illumina toute l'écurie et certains chevaux hennirent de peur et s'agitèrent. La ponette quant à elle, sursauta et se mit à tourner en rond dans son box, bousculant le jeune humain. L'orage ce n'était pas son truc, Maud venait toujours au haras lorsqu'il y en avait. Elle se faufilait dans son box et venait la câliner, la masser et lui dire des paroles douce et apaisante afin de la calmer et la rassurer. Seulement là elle n'était pas là, et le bipède ne pouvait faire tout à fait la même chose puisqu'elle ne le laisserait pas la toucher très longtemps.

La jument envoya un coup de dents à Julian. Cette fois, ce n'était pas seulement une menace, puisqu'elle lui atteint le poignet gauche. Le jeune italien ne bougea pas d'un pouce. La douleur se calmerait bientôt, il le savait. Le sang commença à tacher sa chemise bleue, et il soupira. Puis la jument le laissa entrer. Julian se glissa dans le box. La jument, méfiante, gardait les oreilles en arrière. La jument tressaillit quand l'italien posa la main sur son encolure, puis elle se mit à tourner en rond en bousculant le jeune homme, qui faillit perdre l'équilibre, puis se rétablit et se tint fermement sur ses deux pieds, au milieu du box. Puis il recommença à siffler la même mélodie que dans le champs. Il souffla, sur un ton apaisant :

" Lààà, Quesha ... Doucement ... Tu en crains rien, maintenant. "

Il continua à siffloter, murmurant des paroles apaisantes. Le tonnerre grondait de moins en moins fort, preuve que l'orage s'éloignait. La pluie crépitait sur le toit de l'écurie.

Date d'inscription : 11/08/2010

La ponette trottait comme une folle en rond dans son box de neuf mètres carré. Elle détestait l'orage et personne n'était là pour la rassurer. Elle énerva même les autres chevaux qui s'agitèrent de plus en plus. Puis un sifflement vint lui chatouiller les oreilles, elle ralentit peu à peu la cadence pour finir par se stopper. Elle se mit face à Julian, les oreilles bien droite, elle l'écoutait attentivement. Les naseaux dilatés par cette cavalcade, et le poil humide de sueur par le stress, elle reprit peu à peu son rythme cardiaque normal. Enfin l'orage s'éloigna et ce fut au tour de la pluie. C'était une jolie mélodie mêlée au sifflotement du jeune homme. Quesha attendait sagement, pour voir si il allait faire un pas. Si il en faisait un elle reculerait. En revanche si au bout de plusieurs minutes il ne bougeait pas elle ferait un pas vers lui puis ne bougerait plus. Les autres chevaux se calmèrent eux aussi, et bientôt on les entendit à nouveau vaquer à leurs occupations : mâcher du foin, boire, se coucher, etc.

La jument tournait toujours plus vite dans son box. Julian continuait de siffloter tranquillement, le regard fixé sur le flanc de la jument, la suivant du regard, tournant au même rythme qu'elle, ne faisant pas attention aux redoutables sabots qui pouvaient le piétiner d'un instant à l'autre. La baie ralentit peu à peu puis s'arrêta, en sueur, les naseaux dilatés. Tandis que l'orage s'éloignait, laissant place à la pluie, Quesha observait le jeune italien. Julian, sans bouger, continuait de siffloter doucement, les yeux fixés sur le flanc de la jument. La pluie commença à se faire moins danse, et Julian eut l'impression que le ciel était moins noir. Il se retourna, dos à la jument. Même s'il connaissait les risques qu'impliquaient cette méthode, il l'avait toujours appliquée et l'appliquerait toujours. Les yeux à présent fixés sur le mur du box, il continuait à siffler, encore et toujours. La chanson d'origine racontait l'histoire d'un poulain perdu qu'un homme avait adopté. Entre eux une complicité était née, et ils étaient grimpés jusqu'au plus haut niveau de la compétition ... Puis le cheval s'était blessé au boulet, et avait du arrêter les concours. Son propriétaire était resté avec lui jusqu'au bout ... Le jeune italien restait assis, sans bouger, continuant à siffloter, laissant ses pensées divaguer.

Date d'inscription : 11/08/2010

Julian se retourna, se mettant dos à elle, ne pouvant plus la voir. Elle ne comprit pas pourquoi il fit cela. Du coup comme il ne voulait pas avancer alors que c'était à son tour de faire un pas, elle lui tourna elle aussi le dos, lui montrant sa croupe. Si le jeune italien tentait quoi que ce soit il avait ses postérieurs aux premières loges qui iraient directement dans sa tête ou le ventre. Il ne s'était pas mis dans une bonne position. Il pensait pouvoir la toucher comme il voulait au bout de quelques heures et croyait que tout à l'heure quant elle l'avait suivit au trot pour rentrer aux écuries c'était gagné, seulement c'était loin d'être le cas, très loin même. Il fallait mériter la confiance de la belle Française de Selle et ce n'est pas de si tôt qu'il pourra la monter. Il y avait du travail avant, et des heures en sa compagnie en perspective. Bien sûr il pourrait la monter avant si il veut, mais à ses risques et périls...

» Un nouvel endroit [libre]
» Un peu de couleur dans cet endroit de cendre[LB ]
» Nouvelle maison, nouvelle vie ? [LB]
» Une nouvelle vie.
» Une nouvelle vie [LB2]