La terreur arrive... [PMR à Jupiter ]

Date d'inscription : 20/07/2010

- Alors Ravageur, comment ça va aujourd'hui ?

L'étalon, oreilles couchées contre sa nuque, passa brusquement sa tête par dessus la porte de son box. Il l'agita vivement de haut en bas, puis tenta de mordre son cavalier. Passer une nuit entière au box ne lui a pas plu du tout, et il allait bien le montrer à ce John. L'humain ouvrit alors la porte et lui donna une claque sur le poitrail en lui ordonnant "Recule !". Les yeux pleins de colère, le puissant anglo arabe recula à contre-coeur, tandis que ses oreilles restaient plaquées en arrière.

- Bon, je sais mon vieux, tu n'aimes pas ça, mais c'est pas une raison pour me... Aïe ! Ça va pas de me mordre ?! Non !

Ce cri fut accompgagné d'une grosse tape sur les naseaux. Ravageur renacla et gratta la paille de son box en signe de contestation, tandis qu'on lui passait le licol. Il sortit alors de son box à la suite de John, ses sabots ferrés résonnant contre le bitume de la sublime écurie, composée de 30 box d'un côté, 30 de l'autre, et d'une grande allée centrale. Une fois attaché, il gratta une nouvelle fois le sol, puis s'arrêta à l'ordre de l'humain. Il regarda tout autour de lui.

Le soleil était levé depuis quelques heures déjà. Trosi autres chevaux attendaient sagement pendant qu'on les brossait, tandis que d'autres mangaient encore leurs granulés, ou leur foin. Ravageur poussa un puissant hennissement. Trois ou qautre chevayx lui répondirent en coeur. L'étalon secoua alors sa longe et cola son flanc gauche contre le mur, avant de faire la même chose avec le droit.

- T'as fini oui ? J'peux te brosser ou tu continue à faire la mariole ?

Ravageur tourna la tête vers John et le menaça de son regard sauvage. Puis il décida finalement de rester sage le temps du pansage, savourant les gestes réguliers de l'étrille sur sa robe. Il laissa pendre son encolure et ferma les yeux après un soupir, donnant machinalement ses sabots quand John le lui demandait. Il ne put s'empêcher de redresser vivement sa tête et de plaquer les oreilles en arrière quand celui-ci détacha la longe.

Le beau mâle se mit à trottiner sur place en voyant le camion. Qui dit protections de transport aux jambes et rampe du camion abaissée dit concours. Il s'avança d'un pas décidé vers la rampe, ne remarquant même pas que John essayait de le maintenir prêt de lui pour parler à M. Smith.

- Eh, ça va oui ? Tu peux attendre cinq minutes ?

Oups. Ravageur recula près de son cavalier et le regarda échanger avec M. Smith.

- Mais c'est qu'il va me manquer ce fichu cheval.

- Bah, tu pourras peut-être le revoir, il suffira de le demander à Serge.

- Je ne pourrais plus le monter... M'enfin. Tu sais qui est son attribution ?

- Attribution ? Ah oui, c'est marqué sur le dossier.... Euh.... Jupier Akino. Une cavalière de dressage..

- Oulah.

- C'est pas que Ravageur est mauvais en dressage, c'est qu'il est chaud.

- Très chaud, oui. Surtout pour une fille !

M. Smith se mit à rire, puis caressa l'encolure de Ravageur avec comme une pointe de... tristesse. Quelques minutes plus tard, le camion était parti, aux commandes de John, M. Smith devant gérer son écurie.

Le trajet dura deux heures. Deux heures pendant lesquelles l'impatience de Ravageur augmenta. Quand il sentit le camion ralentir, il poussa un puissant hennissement annonçant clairement sa présence. Quelques chevaux lui répondirent. Alors il tapa du pied et henni de nouveau. Il leva un peu la tête et regarda par la petite fenêtre qu'il y avaiten face de lui. Des chevaux, une petite carrière, une grande carrière avec des obstacles, un manège et un terrain de cross. Oui ! Il allait en concours !!! Ravageur se permit un dernier hennissement.

Et enfin, le camion s'arrêta. Il entendit son cavalier parler.

- Puis-je voir Jupiter Akino s'il vous plait ? (une autre voix lui parvient)....Bien.

Et enfin, la lumière pénétra dans le camion. Les oreilles pointées en avant, l'encolure redressée, queue en panache, Ravageur sortit fièrement du camion à la suite de John.

Date d'inscription : 10/11/2010

* Jupiter *

• Une sonnerie lointaine, comme à travers un brouillard .. régulière, et terriblement forte, si aigue et dérangeante que ça ne pouvait simplement pas être un rêve. Six heures du matin. Jupiter ouvrit les yeux, un peu étourdie sur l'instant, puis se rappela où elle était : depuis la veille, elle était au Haras du Clos, dans le nord de la France, chez Serge Cruzot. Elle était arrivée la veille et avait rapidement défait ses bagages. Défait, mais pas rangés et vu le témpérament de la jeune femme, cela ne risquait pas d'être fait de sitôt .. des chemises, jeans et paires de chaussettes un peu dans tous les sens. Les yeux entrouverts, la jeune femme poussa un long soupir, repoussa sa couette et s'employa à chercher quelque habit convenable dans tout ce fatras qui n'avait même plus de nom.
Un rapide coup de brosse sur ses cheveux blonds en bataille, un petit déjeuné expédié en cinq minutes à peine et la jeune allemande était devant les écuries, à attendre. Son attribution arrivait aujourd'hui ! Un grand sourire aux lèvres, Jupiter se rappella ce qu'elle avait lu sur lui la veille. Un jeune étalon bai, plutôt bagarreur et difficile, mais avec un tempérament de gagnant. Un cheval de CSO ? Qu'importe, elle s'adapterait. N'était-elle pas là pour apprendre ? Fermant les yeux, elle s'efforça d'ignorer les souvenirs de son unique chute aux Championnats de France de CSO, qui avait bien failli lui coûter la vie ; mais pour rien au monde elle ne baisserait les bras, qu'importe ce qu'il lui en coûterait ; désormais, elle ne vivait que pour sa passion.

• Jupiter fut tirée de sa rêverie par un palefrenier qui lui indiqua qu'on la réclamait. Elle baissa les yeux sur sa montre : trois heures s'étaient écoulées depuis qu'elle était aux écuries ! Elle eut un sourire vague, remercia le palefrenier et s'aventura dans la cour. Un camion venait d'arriver. Mais ce qui retint l'attention de la jeune blonde, ce fut surtout le jeune bai bouillonnant qui venait de débarquer dans la cour .. Ravageur. Un cheval d'obstacle que certains disaient comme fou. Bouche bée devant la beauté de l'étalon, Jupiter se ressaisit rapidement et alla à la rencontre de l'homme qui le tenait en longe. Les muscles saillants, le regard vif, il n'y avait aucun doute sur le fait que monter cet étalon serait un véritable défi pour elle. Une femme, et alors ? Jupiter ne baissait pas les bras si facilement. A cheval, elle avait une poigne de fer dans un gant de velours ; même si leurs débuts seraient difficiles, elle était convaincue qu'ils y arriveraient, Ravageur et elle, peut importe le temps que cela prendrait. Reportant son attention sur le jeune homme, elle lui sourit timidement, ne sachant trop comment l'aborder, puis prit son courage à deux mains et dit d'une voix forte qui se voulait assurée :

" Bonjour, monsieur. Je suis Jupiter Akino.
Avec vous fait bon voyage ?"

Date d'inscription : 20/07/2010

Une voix de fille parvint. L'étalon tourna sur lui-même et fit face a l'inconnue. Il redressa l'encolure, ses yeux bruns la dévisageant, une oreille tournée vers elle, une autre vers son cavalier. Dans ses yeux pétillait la même lueur de malice qu'avait un poulain en regardant un humain tentant désespérément de s'approcher de lui pour la première fois.

Ses muscles frémirent, puis ses oreilles se plaquèrent en arrière. Elle avait osé ! Elle avait osé parler à SON cavalier ! Menaçant, Ravageur se grandit et s'interposa entre les deux humains, prêt à protéger SON cavalier de cette inconnue potentiellement dangeureuse. Mais le ton de John était enjoué, ce qui perturba l'étalon. Pourquoi n'avait-il pas peur ? La première règle de survie était de se méfier des inconnus ! D'un coup ferme, mais doux sur la longe, John le força à reculer pour pouvoir voir son interlocutrice.

- Enchanté. Appelez moi John. Oui nous avons fait bon voyage. C'est donc à vous que je dois confier la bête ?

Ce-disant, il caressa le grand mâle, qui lui donna un petit coup de tête affectueux en échange, les yeux toujours tournés vers l'inconnue. Que lui voulait-elle ?

- Je vous préviens, Ravageur est très chaud. Le dressage, il connait, mais... surtout pour une fille...

Ah ! Un ton mitigé. M-mépris, mi-méfiance dans sa voix. Il y avait aussi de l'ironie. Cette inconnue représentait donc un risque. Un risque, mais pas dangeureux. Alors, une seule solution. Créer une distance de sécurité autour de son chavalier. On sait jamais. Au moment ou John tendit la longe vers elle, Ravageur renacla et fixa de son air le plus mauvais possible l'inconnue. Puis il recula brusquement, de façon à ce que son cavalier fasse de même. Enfin, il planta ses quatre sabots dans le sol et garda son air impérial.

- Hem... Excusez-le, il est du genre à être protecteur envers moi... Il oublie parfois que je suis capable de me défendre seul en cas de danger !

Horreur. John semblait gêné. Mais que lui arrivait-il ? Il fallait partir, tout de suite. Cette fille ne lui inspirait rien de bon. Ravageur croisa le regard de son cavalier et une pique lui transperça le coeur.

John était triste.

Les muscles puissant du grand mâle se tendirent, et il tira brusquement sur la longe. Non ! Il allait se passer quelque chose qui n'allait pas leur plaire à tous les deux. Ravageur montra le blanc des yeux en voyant que John tendait une nouvelle fois la longe vers la fille. Il refusa de bouger. Il sentit la tristesse augmenter en John. Non non non ! Il ne voulait pas que SON cavalier soit triste. Cette fille le rendait triste. Il fallait les séparer !

Date d'inscription : 10/11/2010

• Ses yeux pétillant de malice, le port de tête fier et l'encolure arquée, ses muscles saillants sous sa couverture légère. Il était magnifique, sans nul doute un superbe cheval, difficile à monter, de ceux qui ne montraient leur potentiel que lorsque la confiance avec leur cavalier était entièrement gagnée. Tout en poursuivant sa réflexion, le regard vif de Jupiter ne quittait pas le grand bai des yeux. Ce serait un vrai challenge pour elle, mais au fond, n'était-elle pas ici pour cela ? Pour se surpasser, se lancer des défis, et ne faire qu'un avec le cheval qu'on allait lui confier. Ravageur de Limay, étalon anglo-arabe, 8 ans, 1m67. Un cheval de concours complet, un étalon, sans nul doute toujours en train de tester n'importe lequel de ses cavaliers. Jupiter avait entendu parler de son cavalier, un certain John, avec qui il faisait des prouesses. Peut-être aurait-elle l'occasion de le voir, un jour ?

• La réaction vive de l'étalon n'indisposa pas Jupiter, qui se contenta de rester sur place, laissant son cavalier le recadrer et en profitant pour observer son attitude. Toute l'attention de l'étalon était concentré sur celui qui le tenait en longe, et il semblait vouloir lui servir de bouclier. La jeune femme sourit devant cette preuve d'affection, sentant combien il serait difficile de la gagner elle aussi, mais prête à tout pour y parvenir.
La voix du jeune homme la tira complètement de ses pensées. John, le cavalier de Ravageur, en face d'elle, au Haras du Clos ! Jupiter inclina la tête, ne sachant vraiment quoi répondre. La seconde phrase du cavalier la laissa perplexe, mais elle ne fit que sourire, les yeux pétillants. Elle avait de la confiance en elle et de la poigne à cheval, mais surtout une très grande patience, et elle sentait qu'elle en aurait besoin. Déjà en réflexion sur la façon dont elle allait s'y prendre pour s'imposer à l'étalon sans violence - pas question de lever la main sur un cheval, quel qu'il soit ! - Jupiter se contenta d'hocher la tête d'un air distrait. La réaction vive de l'étalon ne la surprit donc pas ; l'air impérial, il s'était planté à quelques mètres d'elle, entraînant son cavalier avec lui.

• Jupiter perçut la lueur de tristesse dans les yeux de John. Ravageur était profondément attaché à son cavalier, et en plus de ça, il était une véritable éponge à émotions. Elle avait vécu la rupture que causait le fait de se séparer d'un être auquel on tient vraiment. Elle savait ô combien c'était dur .. ne voulant brusquer ni le cavalier, ni le cheval qui se tenaient en face d'elle, elle sourit à John et souffla, d'une voix douce :

" Enchantée, John. Je serais en effet la cavalière de Ravageur, au Haras. Pour ce qui est du dressage, je ne souhaite pas lui imposer une discipline, pour l'instant, ce sera moi qui m'adapterai à lui. Du reste, je suppose que vous n'avez jamais vu de femmes réussir sur des chevaux réputés difficiles, on verra bien si le courant finit par passer entre Ravageur et moi.
Voulez-vous rester un moment, ou le temps vous presse ? "

• Elle ponctua ses paroles d'un large sourire, accompagné d'un clin d'oeil. Ayant côtoyé le haut niveau, elle savait d'expérience qu'il n'y avait pas beaucoup de femmes dans les grandes épreuves, et donc qu'il lui en faudrait pas mal pour convaincre John, tout comme Ravageur. Mais après tout, qu'importe la longueur du chemin, tant qu'il mène à la réussite ?

Date d'inscription : 20/07/2010

[ Mais mais.... Je te reconnais vraiment pas là oO J'ai même douté si c'était vraiment toi ma Boum O.O Tes rp's sont superbes, c'est incroyable ! Déjà ils étaient bien avant, mais là ! :bouh: Comment tu veux que je fasse quelque chose d'aussi bien moi x) ]

La fille parla de nouveau. Ravageur tira une nouvelle fois sur la longe, pour attirer l’attention de John que l’inconnue avait encore captée. Non, non et non ! Il n’en était pas question ! Ravageur se cabra à demi, et reçu en échange une réprimande de la voix devenue forte de John. L’étalon se résigna et observa son cavalier. Après les paroles de la cavalière, ses épaules se détendirent et il sembla soulagé. Il lui répondit alors :

- J’ai toute la journée devant moi. Le petit frère de Ravageur n’arrive que demain. Voulez-vous essayer ce cher Monsieur ? Je pourrai vous conseiller… pour que ça se passe le mieux possible… après.

Ravageur n’avait pas bougé une oreille pendant que son cavalier parlait. Il n’avait compris que son nom, malheureusement. Ennuyé, l’étalon soupira et baissa légèrement l’encolure. C’est alors qu’un pigeon décida de râler après sa compagne d’en haut d’un arbre. Ravageur renâcla, redressa vivement la tête, puis se cabra sur toute sa hauteur. John garda tout son calme et tendit la longe, pour l’inciter à se remettre sur ses quatre jambes, tout en prononçant une même syllabe : « Ooh… Ooh.. » . Ravageur s’exécuta, mais toujours en montrant le blanc des yeux, prêt à déguerpir au moindre doute. John continua à prononcer cette syllabe qui enchantait Ravageur. La longe se détendit peu à peu. Les muscles du cheval arrêtèrent de tressaillir, et enfin, ses yeux reprirent leur noir sombre. John lui caressa le chanfrein pour le féliciter. Ravageur lui répondit à sa façon, en lui donnant un bon coup de tête qui aurait jeté un petit au sol. Après avoir rit de bon cœur, le jeune homme s’interrompit brusquement et sortit son portable de sa poche.

- C’est M. Smith, l’ancien propriétaire de Ravageur, et mon entraîneur. Je dois répondre, désolé… Voulez-vous prendre Ravageur s’il vous plait ?

Il tendit la longe à la cavalière, malgré la réticence de l’étalon, puis s’éloigna sous le regard inquiet de l’étalon. Comment pouvait-il protéger John en cas de danger s’il s’éloignait comme ça ? Et pourquoi le laissait-il seul avec cette fille ? Se tenant le plus loin possible de l’inconnue, Ravageur gardait les yeux fixés sur son cavalier. Quelques mots compréhensibles parvenaient aux oreilles de l’étalon.

- Oui… Ravageur… Ok… Bien… D’accord.

Parfois, il aurait bien aimé parler le langage humain, histoire de comprendre ce que disait son cavalier. Ces mots, regroupés ensemble, ne voulaient absolument rien dire… Enfin, John revint près de lui. Ravageur se détendit et écouta sa voix, douce et ferme, qui sonnait si bien à son oreille, qui le rassurait tant… Même s’il ne comprenait décidément pas.

- Hum.. Mademoiselle Akino, je suis navré, M. Smith a besoin de moi. Je dois vous laisser. A bientôt peut-être !

John caressa l’encolure de Ravageur, longuement, en murmurant un « Au revoir, mon beau. » Les muscles de l’étalon se tendirent brusquement, et il tira d’un coup sec sur la longe. John était de nouveau triste ! Mais son cavalier s’éloigna, rentra dans le camion, referma la portière, et s’en alla. Sans lui. Ravageur hennit puissamment, un hennissement plein d’incompréhension et de tristesse.

Date d'inscription : 10/11/2010

[ T'es folle ma Cata', t'es folle, mais j't'aime quand même ♥ ]

• Légèrement en retrait, Jupiter continuait de dévorer l'étalon des yeux, comme une gamine devant le premier cheval qu'elle voit de sa vie .. lorsqu'il se cabra à demi, elle ne cilla même pas, se contentant de sourire lorsqu'il obéit à John, visiblement déçu de l'intervention de son cavalier. Ce cheval avait une force incroyable et, sans nul doute, un tempérament qui l'était tout autant. Il lui faisait tant penser à son ancien cheval .. un grand bai, bâti tout en muscles et qui savait révéler un potentiel à toute épreuve, alors qu'il affirmait en réalité un caractère difficile et un coeur bien dur à conquérir. Quel défi, et quel affront pour la jeune femme que de lui confier cet étalon, mais quel honneur aussi !

• Lorsque John annonça qu'il avait toute la journée devant lui, un large sourire s'épanouit sur les lèvres de Jupiter. Monter sur Ravageur ? Peut-être pas pour l'instant. Très axée sur le travail à pied, n'en déplaise à certain, la jeune femme préférait passer de longues heures à observer son cheval en liberté avant de le monter. Mais puisque son cavalier était là, elle n'allait pas rater cette occasion, loin de là, elle était trop tentante !
Ravageur renâcla, ennuyé. Encore une fois, Jupiter remarqua ô combien il était expressif, dans sa position, dans son attitude et son regard. Il eut une réaction plutôt vive en entendant un pigeon, mais la jeune blonde s'y attendait, et concentra toute son attention vers John, qui s'évertuait à calmer l'étalon, avec un franc succès apparemment. Elle enviait la communication qu'il avait avec ce cheval et espérait bien marcher dans ses traces ..

• Le portable de John sonna, ce qui eut cette fois pour effet de surprendre Jupiter, qui ne s'y attendait pas franchement. Monsieur Smith ? L'ex propriétaire de Ravageur, si la jeune femme se souvenait bien.
Jupiter prit la longe d'une main douce, mais ferme, laissant Ravageur se tenir aussi loin qu'il le souhaitait, et lui parlant doucement. Des mots qui n'avaient pas vraiment de sens, juste pour rassurer l'étalon, le laisser s'habituer à elle avant le départ de son cavalier. John revint vers Jupiter et Ravageur, auquel il glissa une dernière caresse en lui murmurant un au-revoir. Il se retourna, mais la cavalière avait eu le temps de percevoir la tristesse dans ses yeux. Ravageur tira sur la longe, elle le retint fermement, ne bougeant pas d'un pouce et regarda le camion s'engager dans l'allée.

• Se tournant vers Ravageur, elle ne bougea pas d'un pouce. Elle ne voulait pas empiéter sur l'espace de l'étalon ; c'était lui qui viendrait à elle, mais elle n'irait pas à lui. Se contentant de lui parler d'une voix la plus rassurante possible, la main ferme sur la longe.
Et elle attendit.

[ Très court, scuzy :$ ]

Date d'inscription : 20/07/2010

[ Pff tu appelles ça court ? xD C'est juste bien ^^ Et désolée du retard :oops: ]

L'étalon observa le camion s'éloigner. Il poussa un petit hennissement, un minuscule hennissement. Il avait l'air de dire "Et moi ? Et moi, tu m'as oublié ?". Ses oreilles tournaient dans tous les sens. L'incompréhension se lisait dans ses yeux. Il fit un pas en avant, mais il sentit la longe le retenir. Alors il se tourna vers la fille et la regarda droit dans les yeux. Il redressa son encolure, le plus haut qu'il pouvait. Sa longue crinière noire donnait du volume à son encolure, déjà très forte de nature. Il défia du regard l'inconnue. Car il avait comprit. Il venait de changer de cavalier. Désormais, c'était elle, cette inconnue, cette fille qui avait rendu son cavalier, enfin ancien cavalier, qui était sa cavalière. Oh elle allait en baver. Il se le promit. Pour Ravageur, changement de cavalier dit nouvelles épreuves. Oui, épreuves est au pluriel. Attention, danger...

Quelques secondes passèrent, tandis qu'il écoutait les paroles de la jeune femme, qu'il trouva malgré lui apaisantes. Il tira un coup sec sur la longe. Mais aucune onde de peur n'émanait de la cavalière. Les autres cavalières qui avaient eu l'honneur de le tenir mourraient de peur, elles.
Celle-ci n'était pas comme les autres.

Il tira une deuxième fois, plus brusquement. Puis il tourna autour d'elle, sans jamais s'approcher. Il tentait de lui arracher la longe des mains, sans arrêt. Puis il accéléra le pas et se mit à trottiner. Il cabra à demi, puis fit un brusque écart.

Des souvenirs lui revinrent. Il revit John, son cavalier, tenter désespérément de le retenir tandis qu'il le longeait. Cette bataille-là, Ravageur l'avait gagnée. John avait eu peur, et Ravageur l'avait bien senti. Le pauvre cavalier a bien galéré les jours suivants pour remettre en ordre l'étalon. Puis M. Smith est arrivé et a parlé à John, sur le ton de la confidence. John a changé d'attitude, et au lieu d'essayer de le contrôler, il l'a contrôlé. Tout simplement. Et enfin il est monté sur son dos. Ravageur l'a tout simplement éjecté après un très bel embarquement. John n'est pas reparu avant un moment. Puis il est révenu, mais une nouvelle fois, il avait peur. Oui, Ravageur n'était pas facile... Après de nombreuses chutes, John a enfin prit le dessus sur Ravageur. Ravageur lui a alors offert tout ce dont il était capable. Il lui avait montré le meilleur de lui-même, pardonnait quelques unes de ses erreurs, et l'emmena au plus haut des podiums. C'était devenu l'un de ces vrais couples, ces couples qui allaient loin, très loin.

Si Jupiter voulait en arriver à là, elle allait subir les mêmes épreuves. Ou presque. Un peu plus dures, peut-être. Ravageur s'était musclé entre temps, donc...

Ravageur, sans prévenir, fit un nouvel écart et tira de toutes ses forces sur la longe. Puis il s'élança au galop. Eh ouais, les ennuis commençaient. Et ce n'était que le début...

Date d'inscription : 10/11/2010

• Ravageur avait poussé un minuscule hennissement, à peine audible, adressé à l'attention du camion qui s'éloignait. Il était perdu, au milieu de nulle part, avec une cavalière qu'il ne connaissait pas, dans un endroit qu'il n'avait jamais vu, car il était tout seul. Seul dans sa tête, seul avec sa peur, seul avec sa force incontrôlable. Et au fond, Jupiter le comprenait : comme lui, seule avec ses sentiments et des souvenirs enfouis au fond d'elle-même qu'elle gardait sous la façade de fer qu'elle s'était fabriquée pour les cacher. Elle continua à parler à Ravageur, d'une voix douce et posée, attendant ses réactions. Peur, elle ? Non, c'était certain. Une flamme brillait au fond d'elle même, la rage de vaincre et de réussir la mission qu'on lui avait confiée : gagner la confiance de l'étalon, lui donner l'occasion de montrer tout son potentiel. En attendant, la bataille serait rude, mais elle en avait tellement menées qu'elle avait fini par ne plus les redouter .. campée sur ses positions, elle observait l'étalon d'un œil admiratif. Il était magnifiques : un cheval de CSO bâti tout en puissance, et d'une force extraordinaire aussi. Il y avait toujours de l'incompréhension dans les yeux de Ravageur, une part de rage aussi. Il plaisait décidément à la cavalière : elle se retrouvait, en lui. Il était seul, il voulait vaincre et être fort, montrer qu'il était libre et que personne ne pouvait lui imposer de choix qui lui revenaient. A ces réflexions, Jupiter sourit à l'attention de Ravageur. Ils avaient bien du chemin à parcourir ensemble, mais ils y parviendraient ...

• Le retour à la réalité fut brusque : l'étalon tira d'un coup sec sur la longe, qui faillit échapper des mains de Jupiter et lui brûla les pommes. Elle ne dit rien, pas un seul son ne sortit de sa bouche ; elle se contenta de sourire au grand cheval en raffermissant sa prise sur la longe. La bataille serait serrée, encore plus qu'elle l'avait imaginée, peut-être. Ravageur se calma, puis sans prévenir, repartit en une série d'écarts et d'accélérations au galop. La cavalière fit appel à toute la force de ses bras et à toute son expérience pour contenir la bête en furie qui tournoyait autour d'elle à la vitesse du vent. Elle marquait chacune de ses incartades par des paroles calmantes, posées, qu'elle s'adressait à elle autant qu'elle les adressait à lui. Reculant de quelques pas, gardant toujours le regard posé sur la tête de l'étalon, elle tentait de rester à sa place. Il était terrifiant, il n'y avait pas de doutes. Mais elle n'avait pas peur. Il était l'orage ? Elle serait les éclairs. Il voulait lui faire passer des épreuves ? Elle relevait le pari. La lutte serait longue, très longue ; le jour commençait à tomber, les bras de Jupiter à faiblir, mais pas sa détermination. Elle souriait simplement, comme s'il s'agissait d'une simple séance de longe. Cela ne donnait pas d'illusions, bien sûr, mais son attitude posée en aurait désarmé plus d'un ..

Date d'inscription : 20/07/2010

[ désolée désolée désolée du temps de réponse et de comment c'est court ><' ]

L'étalon repassa alors au trot, un trot souple, léger, mais vif. Ses oreilles étaient plaquées en arrière. Cette cavalière était née pour l'agacer. Il en était certain. Elle ne bougeait pas, parlait calmement, comme si... comme si tout se passait bien pendant qu'elle le longeait. Et comme s'il éait un parfait et gentil cheval de longe ! Ravageur baissa brusquement la tête et enchaîna trois ou quatre sauts de moutons. Non mais !

Il se redressa alors, fit face à la cavalière, les yeux flamboyant de colère. La longe était tendue au maximum. Elle avait intérêt à être solide. Il resta quelques secondes dans cette postition, puis se cabra, visant la jeune femme, tout en sachant qu'à cette distance il ne l'atteindrait pas. Alors il fit un bond en avant. Il n'était plus qu'à un mètre d'elle. Elle le décontenaçait. Sa voix était douce, sa main était ferme. Pouvoir faire les deux en même temps était quelque chose que Ravageur ne pouvait assimiler. Il était campé sur ses quatre membres, légèrement écartés. Il avait la force, elle avait le courage. Il avait l'entêtement, elle avait la patience. Il avait du caractère..... Elle avait du caractère aussi. Grrr.

Il secoua la longe, ses yeux pétillants fixés sur la femme. Il pointa alors une oreille en avant, prouvant ainsi que cette bataille, elle l'avait gagnée. Il s'avança d'un pas hésitant, et s'arrêta le plus près possible de la cavalière sans qu'elle puisse le toucher. Malgré tout, la méfiance et une pointe de colère se lisait toujours dans ses yeux, et à son expression. Il tendit la tête, les oreilles de nouveau plaquées contre la nuque, et fit une dernière tentative d'intimidation, sans de trop grandes confictions. Il ouvrit la bouche et menaça Jupiter de mordre, mais s'arrêta juste au dernier moment : il avait quand même un minimum d'éducation ce tatalon là ! Mais ducoup, pour compenser, il tendit un antérieur vers elle et visa une jambe en signe d'impatience. Touché !

Satisfait, Ravageur se redressa pour montrer sa puissance à quiconque essaiera de le défier. Malhereusement, aucun étalon en vue. Il se retourna alors vers la fille, la fixant de ses beaux yeux intelligents.

Date d'inscription : 10/11/2010

Jupiter, toujours aussi calme, admira le trot souple de Ravageur, poussant un sifflement d'admiration. Il était magnifique, avait des allures de rêve, un port d'encolure royal, bref, il avait tout pour lui plaire. Lorsqu'il fit des sauts de mouton, elle raffermit sa prise sur la longe : elle était confiante, il n'y avait aucune chance qu'elle cède. Ce faisant, elle détaillait toujours l'entier du regard. Soudain, Ravageur se redressa et lui fit face. Elle frémit, mais ne bougea pas - il verrait ça comme un signe de soumission. Lorsqu'il se cabra, elle raccourcit légèrement la longe, le laissant venir à elle. Il jouait le jeu de l'intimidation, et cela commençait à devenir légèrement dangereux, puisqu'il avait l'air plutôt énervé de ne pas parvenir à ses fins. Campé sur ses quatre membres, une étincelle flamboyant dans ses yeux noirs, l'entier jouait les dominants. Mais il n'allait pas gagner, non, pas cette fois. Jupiter ne toucha pas à la longe, ne bougea pas d'un pouce, se contentant de le surveiller : il serait fatigué avant elle. Du moins, elle l'espérait, car le jour tombait et une brise légère se levait, transperçant sa polaire fine. Ravageur était bien couvert, mais transpirait déjà. Il n'allait pas falloir tarder : les nuits étaient froides, en cette période de l'année, et il était hors de question qu'il soit malade la semaine de son arrivée. Elle s'avança d'un pas vers lui, la tête haute, sans toutefois le regarder dans les yeux pur qu'il n'y voit pas une agression.

• Ravageur secoua la longe, mais la jeune femme ne lâcha rien. Il pointa une oreille en avant, et sans bouger de sa place, elle sourit et lança d'une voix douce : " C'est bien, mon grand, c'est très bien ! " Il s'avança légèrement vers elle. Relâchant légèrement la garde, elle continua de lui parler, sans essayer de tendre la main pour le toucher, ce qui aurait pu l'effaroucher plus qu'autre chose. Dans ses yeux brillait toujours la même étincelle : elle aurait dû se méfier. Elle avait fait confiance au grand bai trop facilement, certaine qu'il avait renoncé. Elle s'y connaissait, pourtant, ce n'était pas son genre de croire la bataille gagnée si facilement ! Mais là, elle avait fait une erreur. Il plaqua les oreilles contre le crâne, et Jupiter fixa sa tête. Elle vit bien l'antérieur arriver, mais elle n'eut pas le temps de l'esquiver : il lui toucha le genou. Certes, il n'avait pas tapé fort, mais la douleur était là quand même. La jeune femme serra les dents sans relâcher la prise sur la longe et essaya de plier son genou. Gagné. Mais elle ressentait une gêne, et savait qu'elle aurait sûrement un bel hématome dans les jours qui allaient suivre. L'entier se redressa, fier de lui, les yeux pétillants d'intelligence. La cavalière leva les yeux au ciel et dit simplement : " Ok, t'as gagné, je n'étais pas concentrée. Mais ne t'imagine pas que ça arrivera aussi facilement que ça, à l'avenir ! "

Date d'inscription : 20/07/2010

- C'est bien, mon grand, c'est très bien !

Il avait senti la jeune femme se détendre. Héhé ma cocotte, erreur... geâve erreur... Elle détendit la longe.. Oh là ! Le bouton "danger" dans son cerveau s'alluma et vibra. Un frisson parcourut tout son corps, transmettant ainsi cette information à ses membres. Il se tendit, et son regard flamboyant reprit de plus belle. Mais une birse se leva et le fit frémir. Il se rendit compte que sa crinière collait à cause de la transpiration à son encolure. Un nouveau frémissement le traversa rien qu'à cette pensée. Un bon box bien chaud, bien douillet lui ferait vraiment plaisir. Son coup de sabot entraîna une douleur dans la jambe de la cavalière, car elel se crispa un instant et plia le genou. S'il avait été un humain, il lui aurait tiré la langue. Mais au lieu de s'appitoyer, au lieu de prendre peur, au lieu de se tendre, elle regarda les nuage et lui dit sur un ton qui lui semblait un peu "blasé" :

- Ok, t'as gagné, je n'étais pas concentrée. Mais ne t'imagine pas que ça arrivera aussi facilement que ça, à l'avenir !

Il ne comprit pas cette phrase, mais comprit très bien l'air de défi qui en sortait. Un défi ? Très bien. Pari tenu ! Comme pour lui répondre, il souffla avec ses naseaux. Un souffle court, clair et précis. La brise était devenue plus forte et réussi à soulever sa crinière trempée. Agacé, il fouailla de la queue. Bon, la lumière du soleil diminuait, c'est qu'il était temps de rentrer. Ravageur leva ses naseaux et chercha l'odeur de foin et de granulés pour repérer l'écurie. Une fois cette odeur repérée, ingorant sa cavalière, il alla droit vers l'écurie, enfin... vers les prés Bah oui, les palefreniers venaient de nourrir les chevaux qui étaient au pré. La longe se tendit brusquement mais il força, soulevant vivement sa tête pour obtenir du mou. Ça signifiait calirement :

JE VEUX RENTRER !

Date d'inscription : 10/11/2010

[ Scuze, plus d'idées :/ ]

• Intelligent, ce petit cheval, il n'y avait aucun doute. Peut-être pas dans le bon sens, mais intelligent : il ferait des merveilles. L'ayant sentie se détendre, il en avait profité pour attaquer de la plus fine des façons, celle dont on ne soupçonnait rien. Jupiter sourit : il lui faudrait se montrer plus attentive et vigilante, à l'avenir. En attendant, la crinière de l'étalon collait contre son encolure transpirante, et il semblait un peu fatigué. Sans relâcher de tension sur la longe, la jeune cavalière posa son pied droit par terre et ressentit une douleur, grimaça légèrement, mais ne dit rien, se contentant de fixer l'entier avec des yeux pétillants. Ravageur. Il portait bien son nom, ce grand cheval bai. Une fois de plus, elle l'admira : port de tête fier, muscles bien visibles sous sa peau fine, regard intelligent, une force visible. Elle était fière qu'on lui ait confié ce cheval qui serait un véritable défi pour elle-même. Elle s'approcha d'un pas, se méfiant d'une éventuelle attaque venue de nulle part, et, en faisant des gestes lents mais sûrs, s'avança pour lui flatter l'encolure.

• Le défi dans la voix de la jeune femme fit réagir l'étalon. Ravageur souffla clairement, signifiant sans doute qu'il était prêt à le relever. Contre toute attente, Jupiter se mit à rire, puis remarqua que l'étalon fouillait l'air de la queue avec un air agacé, regardant vers l'écurie. Il se mit en marche, ignorant sa cavalière, qui résista. Restant plantée dans la brise du soir, elle signifiait clairement à l'entier qu'elle ne bougerait pas d'un pouce tant qu'elle ne l'aurait pas décidé elle-même. Elle parla à Ravageur d'une voix énergique et amicale à la fois, tout en rafermissant sa prise sur la longe :

" Mon garçon, si tu veux rentrer, va falloir être gentil. Je te rappelle que c'est moi qui vais te donner à manger, donc si tu pars sans moi, tu n'auras rien ! "

Date d'inscription : 20/07/2010

[ pareil ^^ Moi c'est pire que court ><' ]

- Mon garçon, si tu veux rentrer, va falloir être gentil. Je te rappelle que c'est moi qui vais te donner à manger, donc si tu pars sans moi, tu n'auras rien !

Ce fut par ces paroles que Jupiter riposta. Sans le savoir, elle avait dit le mot magique. Celui que les palefreniers de son écurie disaient avant de les nourrir. "MANGER". Ravageur s'arrêta, puis pointa les oreilles vers sa cavalière. Il se tourna alors vers elle , revint à sa heuteur, puis lui donna un petit coup de tête dans le dos, comme un enfant tirant sur la manche de sa mère pour partir. Manger. Manger ! MANGER ! Il se retourna alors vers les écuries, les naseaux frémissants, les yeux pétillants. On entendait son souffle à travers ses naseaux. Il s'ébroua alors, pour chasser un minimum de sueur, puis poussa un petit hennissement. Un cheval lui répondit.

Ce fut à ce moment qu'un chien accourut en aboyant vers Ravageur. Il connaissait tous les chevaux qui étaient ici, mais lui non. Conclusion : c'était un intrus ! Il arriva aussi vite que ses petites pattes le lui permettaient. Une fois à la hauteur de Ravageur, le jack russel se mit à aboyer frénétiquement. Impressioné, ou comédien, l'étalon regarda avec effroi ce monstre à crocs. Les naseaux dilatés, les oreilles couchées et en montrant le blanc des yeux, sa peur était bien visible. Il recula vivement, puis baissa la tête à la hauteur du chien. Fier de lui, le chien s'approcha de l'étalon et lui aboya une nouvelle fois dessus. Mais Ravageur, au lieu de s'effaroucher, le poussa avec ses naseaux, presque gentilment. Un homme arriva alors en appelant le chiot :

- Viens par là toi ! Espèce de coquin ! Ça t'ammuse d'effrayer les chevaux ? Je suis désolé mademoiselle...

Il attrapa le chiot par le collier puis le prit dans ses bras. Il salua de la main Jupiter et reparti, sous les yeux ébahis de Ravageur. Pourquoi personne ne le prenait dans ses bras ?

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