| | | Liberté, liberté chérie... {Libre |  |
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 | | Sujet: Liberté, liberté chérie... {Libre Mar 19 Jan - 14:51 | |
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Liberté, liberté chérie !
Libre
L’excitation était à son comble. Katy allait enfin partir, quitté le domaine familial et rejoindre l’Europe, la France, et son frère. Rien n’avait été laissé au hasard pour ce départ. Cartons fait, valises prêtes, chambre rangée. Rien ne laissait penser que quelqu’un avait vécu dans cette vaste pièce qu’était sa chambre, si ce n’est la couche de poussière manquante sur ses affaires. Mais en fait, la poussière, elle le savait, ne se poserait pas sur ses cartons, tout comme elle ne s’était pas posée sur ceux de son frère, dans la pièce d’en face. Elle fit un dernier tour d’horizon et regarda le jardin par sa fenêtre. Un soleil de plomb inondait le jardin verdoyant. Elle quittait ce temps splendide pour la froideur de l’hiver européen. Mais qu’importe, ce n’est pas cela qui la stopperait, bien au contraire. Elle était bien décidée à partir et ne rebrousserait chemin en aucun cas. Et puis, son frère l’attendait. C’est avec un sourire triste qu’elle quitta la pièce, emportant avec elle sa grosse valise, son sac à dos et son sac à main. Elle laissa la porte ouverte derrière elle et descendit l’escalier de marbre. Sa mère l’attendait dans le hall, formant une haie d’honneur avec Mathis, le Majordome du domaine et Sophia, la femme de ménage. Les années avaient passé et ces deux personnages étaient restés. Cela n’étonnerais même pas la jeune femme qu’ils restent encore et perdurent décennies après décennies. Deux immortels… Seuls leurs visages s’étaient un peu ridés. Elle embrassa sa mère, Mathis et Sophia, écouta les recommandations de la maitresse de maison et grimpa dans le taxi qui la conduirais à l’aéroport de Wellington. Elle referma la portière de la Ford noire avec un soupir de soulagement. Enfin. Enfin elle allait partir, enfin elle était libre, vraiment.
Le paysage défilait devant ses yeux rêveurs. Elle se voyait déjà au Haras, entouré de tout ce qu’elle aimait. Les chevaux, son frère, une poignée d’amis avec qui faire les quatre cents coups. Cette pensée lui réchauffa le cœur, après tout ce temps qu’elle avait passé seule, elle se sentait renaitre. Elle savait qu’elle n’y serait que dans deux jours. Et plus le temps passait, plus elle le trouvait lent. Quelques heures après son départ de la résidence familiale, elle se retrouva enfin dans l’avion. Maintenant, 31h de vol l’attendait. Dont 1h d’escale à Singapour. Rien que d’y penser, elle se sentait vaciller. Trente et une heure… Bien trop long, mais si c’est ce qu’il faut pour être libre, elle tiendrait bon.
La magie du décalage horaire. Katy venait de poser le pied à l’aéroport Charles de Gaulle et sa première pensée fut d’être déçue d’avoir perdu une journée entière. Non seulement elle avait passé du temps dans l’avion, mais elle avait oubliée le décalage horaire. Douze heures de perdue, encore. Elle récupéra sa grosse valise et son sac avant de sortir du terminal. Désorientée, perdue, elle ne put s’empêché que d’une chose : appelé son frère. Mais le sort s’acharnait contre elle, le dit frangin ne répondait pas. Avec un fort accent néo-zélandais, elle finit par trouver quelqu’un pour lui indiquer le chemin et grimpa dans un bus en priant pour que ce soit le bon. Elle avait comprit qu’elle avait une correspondance et luttait contre le sommeil pour ne pas la louper. Heureusement, son voisin la prévint de suite. Assise sur sa valise noire, elle attendait désormais le dernier moyen de transport qui la conduirait au Haras. Un vent froid soufflait sur le bout de trottoir désert sur lequel elle attendait. La neige tombait à gros flocon, rendant le paysage blanc et lisse. Magnifique, mais inquiétant. Enfin, un bus gris, miteux, s’arrêta sur le bord de la route. Il n’y avait personne à l’intérieur. Elle s’installa au fond, et posa la tête sur la vitre glacée du car. Elle était frigorifiée. Le chauffeur riait à l’écoute d’une station de radio dont elle ne saisissait pas grand-chose. Elle savait qu’elle avait quelques lacunes en français, bien qu’elle ait passé un bon moment de sa vie dans la partie française de Suisse.
Le bruit du moteur et le balancement de la cabine eurent raison d’elle et elle sombra dans le sommeil. Ainsi, ce fut avec un grand étonnement qu’elle ouvrit les yeux, secouée par le conducteur du bus.
- Vous êtes arrivé ! Faut descendre ma petite dame !
Elle regarda autour d’elle et ses yeux tombèrent sur les lourdes grilles de fers du Haras. Un sourire illumina immédiatement son visage. Elle sauta au cou du chauffeur et descendit rapidement, trainant derrière elle sa lourde valise. Il devait y avoir bien 500m qui séparaient la cour du portail d’entrée. Le chemin était bordé de pré, vide et blanc, recouvert de neige. Le froid lui glaçait les joues mais elle avançait avec toujours la même envie et la même joie. Emmitouflée dans un manteau gris clair, un bonnet sur la tête et des bottes aux pieds, sur un jean, elle était parée contre le froid. Elle arriva dans la cour sans mal et regarda autour d’elle. Les bâtiments étaient immenses, le domaine avait l’air bien vaste. Un léger brouillard tombait en cette fin de journée et la cour était déserte. Elle resta plantée en son milieu et sortit son téléphone, par réflexe, ou tout simplement sous l’effet de l’excitation. Le sourire aux lèvres, elle pressa la touche bis de son téléphone et attendit, regardant avec délice autour d’elle, bien qu’on ne voit pas grand-chose par ce temps…
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| | Sujet: Re: Liberté, liberté chérie... {Libre Lun 25 Jan - 14:16 | |
| En se réveillant ce matin là, Maxime afficha un large sourire. Sa sœur arrivait aujourd’hui. Il avait toujours été proche de sa petite sœur. Leur âge proche et l’absence de leur parents y était pour beaucoup d’ailleurs. Et malgré les milliers de kilomètres qui les avaient toujours séparés durant leur adolescence, ils étaient resté proche, inondant leur boites mails et postales respectives de nombreux messages. Mais ils passaient peu de temps au téléphone, préférant de loin les nuits à la belle à discuter pendant des heures lors des grandes réunions familiales. Ce qui mettait leur père hors de lui. Bien sûr, ils leur arrivaient de se disputé, comme tout les frères et sœurs, mais ils se réconciliaient bien vite. Maxime avait sorti sa sœur de pas mal de coups fourrés, trop d’ailleurs à son goût, mais il fermait les yeux sur ses agissements et réparait ses bêtises, quoi qu’il lui en coute, parce qu’il savait qu’elle ferait la même chose pour lui, bien qu’elle n’en ait pas encore eu l’occasion…
Enfin, tout ça pour dire que Maxime ne tenait pas en place tellement il était pressé de revoir sa sœur. Levé tôt, il partit faire un jogging pour passer le temps, résistant contre l’envie de taper à la porte de Win pour avoir un compagnon, et à celle de Jade pour les même raisons. Un fin brouillard donnait des airs de château abandonné au domaine. Ce brouillard ne se leva pas de la journée, rendant le Haras silencieux et solitaire. Au fil de ses pas, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de penser à son enfance. Des souvenirs plein la tête, il fit le tour du lac bordant le Haras. Il se rappelait des paris absurdes qu’il faisait avec sa sœur et des randonnées qu’ils faisaient lors de leurs vacances d’hiver dans les montagnes de l’île du sud. Du bonheur à l’état pur. Et tout cela lui avait manqué lors de son séjour en Amérique du nord et depuis qu’il était en Europe. Ils s’étaient peu vu depuis son départ de la résidence familiale et s’en était toujours voulu de l’y avoir « abandonnée ». Il savait bien qu’elle s’ennuierait là-bas, seule. Et c’est ce qui s’était passé. L’ennui l’avait poussé à « pimenter » sa vie à leurs manières, sauf qu’il n’était plus là pour éviter le pire, et elle avait terminée dans un pensionnat Suisse…
Le jeune homme finit par rentré tranquillement et il décida de partir en ballade en main avec Diddle. L’étalon avait eu l’air d’apprécier leur dernière sortie de ce genre et il poussa donc un peu plus loin l’aventure, en l’emmenant faire un tour dans les bois, une longe un peu plus longue pour lui laisser plus de liberté. Il ne le monterait pas aujourd’hui mais tenait à le faire sortit de son box tout les jours. Il s’était attaché à cet étalon et il l’appréciait beaucoup. Il finit par le rentrer et le panser, le laissant ensuite tranquille avec sa ration du midi, louper à cause de la ballade. Il fila ensuite se changer et descendit à l’accueil. Il relèverait la personne chargée de l’accueil des nouveaux, pour patienter jusqu’à l’arrivée de sa sœur. Elle ne devrait d’ailleurs plus trop tarder…
Alors qu’il désespérait devant un gobelet de café froid, son portable sonna. Il sursauta et regarda le combiné s’agiter à côté du dit gobelet. « Katy » était inscrite sur l’écran tactile du petit appareil noir. Il sourit et décrocha :
- Allô ?
Il se leva dans le même temps et sortit de l’accueil, cherchant sa sœur des yeux, dans la vaste cours vide et cotonneuse du Haras. Une silhouette avançait péniblement dans le brouillard. Un large sourire illumina le visage du jeune homme. Enfin, Katy était de retour…
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| | Sujet: Re: Liberté, liberté chérie... {Libre Lun 8 Fév - 14:07 | |
| Katy ne tenait plus en place. Elle écoutait les sonneries avec une certaines appréhension. Son pied tapait le sol en rythme, nerveux. Il n'y avait presque personne dans la cours. Un palefrenier ramenait un superbe étalon dans ce qui devait être les écuries. Ce dernier leva sa tête fine vers la jeune femme, intéressé et suivit calmement le jeune homme qui le menait. Cette image fit sourire la petite brune. L'étalon avait l'air superbe et si tout les autres chevaux étaient à son image, elle allait se régaler. De plus, il avait l'air bien malicieux... Tout à coup, Katy fut pressé de faire connaissance avec son attribution. Son frère lui avait un peu expliquer le système de fonctionnement du domaine, et elle mourrait d'envie de s'occuper de son cheval, même s'il appartenait au Haras en fin de compte.
- Allô ?
La voix de son frère dans son oreille élargit son sourire. Elle fit un petit bond de joie et répondit d'une voix perçante, criant presque dans le téléphone:
- Maxime !!
Elle tourna la tête et ne tarda pas à voir la silhouette de son frère avancer vers elle. Plus que contente elle raccrocha le téléphone et le glissa machinalement dans la poche de sa veste avant de lâcher son sac à main. Il tomba lourdement sur le sol gravillonner de la cours et y déversa son contenu. Mais la jeune femme n'était plus là pour le voir. Elle courrait vers son frère, abandonnant sans complexe ses affaires au centre de la cours. Elle n'iraient pas très loin de toute façon, et encore moins toutes seules ! Sans attendre, la petite brune aux yeux bleus se jeta au cou de son frère, fourrant sa tête sur son épaule, se laissant porté dans son élan par le garçon. Elle l'avait toujours dit, toujours pensé, Maxime était l'homme de sa vie ! En tout cas, celui sur qui elle pouvait compter en toutes circonstances. Certaines ont un "meilleur pote", et bien Katy avait tout simplement un frère, et ce n'était pas plus mal, au contraire.
Ses pieds touchèrent de nouveau le sol et c'est avec un grand sourire qu'elle déposa un gros baiser sur la joue du jeune homme. Ils faisaient à peu de choses près la même taille, ce qui avait toujours eu le don de faire rager Maxime. Il était dans la moyenne basse des hommes alors que la jeune femme était dans la haute des femmes. Elle avait toujours joué sur cela et l'avait toujours taquiné sur sa taille. Leur seul petit désaccord, mais il en faut bien entre frère et sœur. Les deux mains sur les épaules de son frangin, la demoiselle sourit largement et mit un certain temps avant de pouvoir reprendre la parole. L'émotion était forte. Cela devait bien faire un ou deux ans qu'ils ne s'étaient pas revu. Voir même plus, bien plus... C'est avec une voix légèrement brisée qu'elle réussit enfin à lui dire quelques mots:
- Tu n'as pas grandit à ce que je vois...
Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire après cette remarque. Elle ne pouvait pas s'empêcher de taquiner le jeune homme. c'était son passe temps favori et avec son absence, elle n'avait pu y jouer... Il était grand temps de rattrapé le temps perdu !! |
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| | Sujet: Re: Liberté, liberté chérie... {Libre | |
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