Envie de Liberté...[LB ]

Light n'avait pas été sorti depuis,disons,un bon bout de temps. En revanche,pour le jeune étalon,cela ne le gênait guère!Il aimait la solitude,pouvoir passer ses journées à regarder le soleil faire sa course incessante,l'herbe se mouvoir en douceur et onduler au gré du vent,capricieux qu'il était,un jour en colère,le lendemain calme... Le vent était l'ami de Light,son principal confident...L'humeur de l'étalon dépendait entièrement de lui...Il était triste lorsqu'il était faible ou mauvais,à vous glisser sous la peau,vous glaçant,vous piquant,avec cette sensation que le vent était le seul à être libre... Le soleil par exemple!Il n'avait pas de liberté,devant chaque jour,chaque semaine,chaque mois,chaque année suivre le même trajet, inlassablement...Lorsque le vent donc,était agité,ou qu'il était chaud,Light était de bonne humeur,vif, prêt à tout tenter,à tout donner...Cette journée de décembre promettait d'être heureuse:le vent soufflait fort,par bourrasque,et l'étalon le regardait avec envie,cloitré qu'il était dans son box...Oh,le box en lui même était bien: chaud,éclairé, avec de la paille et une pierre à sel,et même un ballon pour qu'il puisse jouer...Mais,au fil des mois,il s'était lassé de ce confort,de ce luxe...Il avait envie de bouger,de montrer ses véritables capacités...Il regarda le ciel gris avec une certaine envie,regardant les quelques rares feuilles à avoir résisté à l'hiver tournoyer puis tomber lentement,avant de se poser délicatement sur le sol,souvenir du beau temps qui précédait cette période difficile... Une délicate pellicule de neige recouvrait le sol de la cour,et l'étalon regardait avec curiosité cette chose blanche. De gros flocons tombaient lentement,dans une danse incessante... Revenons à Light,notre bel étalon se languissant dans son box. Il posa son nez sur la porte du box,du côté du loquet.Le palefrenier était parti pour changer son box et avait donc laisser négligemment le loquet ouvert,normal,vu que tout les jours l'étalon était sage comme un agneau...Mais encore la faute de ce vent,qui lui donnait une force nouvelle...Il poussa donc de son nez la porte, lourde,mais il le fit avec aisance.Il fit quelques pas avec précaution sur le macadam de l'allée,puis sortit dans la cour.Il s'arrêta net devant la neige et,baissant l'encolure,souffla dedans.Une nuée blanche s'éleva,pénétrant dans ses naseaux. Il la regarda avec un air étrange,puis releva la terre,humant l'air pur & frais de cette matinée.Il fit quelques pas hésitants,puis de plus en plus assurés.Il partit au trot,puis au galop,en direction des champs qui aboutissaient aux montagnes.L'air vivifiant faisait voler sa crinière et sa queue,et il allongea puissamment ses foulés,de telle manière qu'on eut dit qu'il volait...Une sensation de liberté l'assaillit immédiatement et il releva la tête,oreilles pointées vers les montagnes.Sa vitesses était stupéfiante et il couvrit facilement les champs.En arrivant près des montagnes,il ralentit avec récalcitrance puis repassa au trot.Il gravit avec aisance une pente de cailloux blancs qui glissaient et arriva en haut d'un plateau.De là,on apercevait le haras au loin.Il ferma les yeux et s'immobilisa,libre,heureux & vif.Il se cabra avec hauteur en hennissant de joie,battant l'air de ses antérieurs,magnifique portrait de la beauté équine.Il retomba et secoua sa belle crinière pour en enlever les flocons.Il entendit un bruit sourd,étouffé,et fit volte-face,naseaux dilatés et oreilles en mouvement...