Recommencer à zéro [ Libre ]

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Ca fait longtemps qu'il est ouvert mais j'ai de l'idée alors... Si t'as plus d'inspi et tout, c'est pas grave =)]

Un fine pluie tombait avec acharnement depuis le lever du jour sur le Haras du clos. Le froid l'accompagnait bien entendu, comme chaque début d'hiver. La neige ne s'était pas encore invitée à la fête mais il ne fallait garder espoir trop longtemps; elle finirait bien par arriver un jour ou l'autre. Les écuries s'étaient éveillées tôt, comme d'habitude, avec la distribution des rations. Hannibal n'était pas passé à la trappe. L'étalon avait l'habitude de ne pas se faire oublier en se manifestant bruyament, ce qui avait pour principal effet d'exaspérer les palefreniers du Haras. Mais cela passait bien au dessus de la tête de l'étalon pommelé. En ce vigoureux matin d'hiver, le gris était tranquillement dans son box. Mais pas pour très longtemps. Un palefrenier vint chercher le grand animal, licol en main. Il ouvrit la porte du box de l'étalon et failli bien repartir bredouille tant la réaction du gris fut vive. Surprit par cette intrusion, l'étalon attaqua de suite, sans attendre de savoir de quoi il s'agissait. Voyant la petite tête méfiante du palefrenier, l'étalon se calma. Il coucha les oreilles plus pour impressioné qu'autre chose mais se laissa faire sagement. Il aimait son petit confort mais une sortie lui ferait certainement du bien. Et puis il aimait encore plus les grandes étendues verdoyantes qui s'étendaient autour du Haras. Il suivit le palefrenier, seulement vêtu d'une fine polaire noire et de son licol de cuir noir. Il provoqua quelques étalons au passage, comme tout entier se doit de faire et sortit dans la vaste cours du Haras. Il était encore tôt mais les prés étaient déjà bien remplis. Et il était hors de question pour Hannibal de lui faire partager un pré avec un autre étalon ou une jument. Et comme les hongres étaient peu nombreux aux Haras... Le palefrenier regarda autour de lui, le gris au bout de sa longe, et pesta. Pas une place de libre. Le jeune homme soupira et fit demi tour, au plus grand désarroi de l'étalon. Il suivit cependant, tournant sans cesse sa fine tête vers les prés. Comme il le redoutait, il fut simplement attaché à un anneau sous un porche proche. Le palefrenier prit congé, laissant là le gris, seul et sans autre protection contre le froid et la pluie...

Le gris commençait à s'ennuyé ferme. Le petit bipède qui était venu le chercher avait l'air de l'avoir oublié, à en juger par le temps qu'il mettait à revenir. Attaché un peu court il avait peu de possibilité pour passé son ennuie. Il gratta le sol nerveusement quand un bruit étrange lui fit tourner la tête. Il pointa ses oreilles vers une petite voiture rouge qui traversait la cours sagement. L'étalon s'immobilisa et suivit du regard la boite en fer roulante. Elle se gara sur le parking et cessa de faire du bruit. Le gris souffla longuement, complètement concentré sur ce qui allait se passer. Il ronfla des naseaux, sans faire autant de bruit qu'il l'aurait souhaité. Une bipède aux cheveux foncés sortit du véhicule. La curiosité du gris redoubla. Une nouvelle ? Certainement. Elle sortit tout un tas de chose de sa boite en fer rouge et regarda autour d'elle. Manifestement, elle n'avait pas vue le gris. Après quelques instants d'intense concentration, le froid fini par reprendre le dessus et fit trembler l'étalon. Il s'ébroua et gratta le sol dur de son antérieur. Il commençait sérieusement à s'impatienter. Il poussa un fort hennissement, espérant que quelqu'un vienne enfin s'occuper de lui...